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 La France tente de contrecarrer l’Algérie et introduire le Maroc dans le Sahel

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AuteurMessage
Dulce
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Dulce


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Date d'inscription : 18/09/2007

La France tente de contrecarrer l’Algérie et introduire le Maroc dans le Sahel Empty
MessageSujet: La France tente de contrecarrer l’Algérie et introduire le Maroc dans le Sahel   La France tente de contrecarrer l’Algérie et introduire le Maroc dans le Sahel EmptySam 14 Aoû - 10:57



Le spécialiste des groupes islamistes armés Lyes Boukraa à « El Khabar » :



Lyes Boukraa, le spécialiste dans
les groupes islamistes armés, a accepté de répondre à nos questions
dans cet entretien. « Des puissances occidentales dont la France
tentent à faire échouer les efforts des pays du Sahel dans leur guerre
contre Al Qaida », lance-t-il.




Vous avez déclaré qu’une éventuelle intervention militaire dans
n’importe quelle région dans le monde conduit vers le désordre et la
dévastation. Pensez-vous que la situation connaîtra une recrudescence
dans la région Sahélo-saharienne, notamment après l’opération militaire
menée par la France?


Oui, j’ai affirmé à maintes reprises que l’ingérence étrangère
complique l’équation sécuritaire dans le pays ou la région qui en fait
les frais. Il ne s’agit pas là d’une simple hypothèse, mais d’une
vérité corroborée, par des faits établis. Prenons l’exemple du Liban.
L’instabilité de ce pays a commencé avec l’intervention américaine en
1958. C’est également l’ingérence étrangère qui a été à l’origine de
la Guerre civile (1975-1990), qui a pratiquement détruit le Liban.
Aujourd’hui aussi, l’instabilité et le risque d’un retour à la violence
sont la conséquence de l’ingérence étrangère. Par ailleurs, il
n’existe aucun exemple où l’ingérence étrangère a permis de résorber
un conflit. Bien au contraire. Les exemples de l’Irak, de la Somalie
et de l’Afghanistan sont révélateurs des dégâts occasionnés par
l’ingérence étrangère. Pratiquement tous les conflits (guerres
civiles, génocides, etc.) survenus en Afrique ont été provoqués,
entretenus et amplifiés par les ingérences étrangères.




Pouvez-vous évaluer les risques auxquels fait face la région sahélo-saharienne ?


Il ne faut pas sous-estimer l’ampleur de la menace au Sahel. Il ne
faut pas non plus en exagérer l’ampleur. Il s’agit de deux katiba
(katiba Al- Moulathamoune de Belmokhtar Mokhtar et Katiba Al-Fathihine
(ex Tariq Ibn Ziyad). Les membres de l’AQMI sont armés en majorité de
PMAK, de mitrailleuses lourdes ainsi que de quelques pièces de mortiers
et lance roquettes. Contrairement à ce qui est souvent dit, les
algériens ne constituent pas l’élément le plus nombreux des troupes, qui
se composent de maliens, mauritaniens, tchadiens, nigériens,
nigérians, marocains, Libyens et Burkinabés. Par conséquent, la menace
n’est pas considérable. Par contre, elle risque de le devenir si elle
n’est pas traitée dans l’immédiat avec la volonté politique et les
moyens nécessaires qui s’imposent. Ce n’est pas l’AQMI qui est
puissante, mais la riposte qui est jusqu’à présent faible.




Le seul pays de la région qui a mené et qui mène toujours une lutte
résolue contre les groupes islamistes armés demeure l’Algérie. C’est
justement parce que le GSPC ne pouvait plus survivre en Algérie, dans
le nord, qu’il s’est déplacé vers le sud algérien, puis de là, toujours
traqué, vers le Sahel au-delà des frontières algériennes.


L’assassinat de l’otage français, Michel Germaneau, est enveloppé de
doute, est-ce qu’il a été tué par Al Qaida suite à l’opération militaire
française, ou bien a-t-il succombé à sa maladie ?


A ce propos les informations émanant des autorités françaises sont
contradictoires. La dernière en date est celle que viennent de
développer le président français et son premier ministre M. F. Fillon.
Ils avancent la thèse que l’otage serait mort avant le raid
franco-mauritanien arguant du fait que l’ex otage souffrait de problèmes
cardiaques et qu’il aurait succombé faute de soins et médicaments.
Cette thèse pose problème.




En effet, si Michel Germaneau était effectivement mort, depuis deux
semaines, pourquoi alors la France a-t-elle jugé utile de lancer ce
raid avec l’armée mauritanienne contre une base de l’AQMI au Mali ? A
l’inverse, si nous admettons que l’ex otage était encore vivant alors
une autre question : comment les autorités françaises connaissant la
nature et l’étendue du terrain, l’importance des réseaux de complicités
tissés par l’AQMI, la mobilité extrême des groupes armés, sachant
aussi que les djihadistes n’hésiteront pas tuer l’otage à la moindre
alerte et, sachant surtout, que dans la région un renseignement même
émanant d’une source sûre à 100% n’est en réalité sûre qu’à peine 10%.




Pourquoi connaissant tout cela les autorités françaises ont-elles le
risque certain que l’otage soit tué au cours de l’opération ou après
l’opération à titre de représailles ?


Aussi, je pense que le raid français n’avait rien à voir avec la
libération de l’otage ; il procède d’une autre raison et mire d’autres
objectifs. Ces objectifs sont, à mon avis : (1) contrecarrer la
démarche algérienne en provoquant son isolement dans la région ; (2)
réintroduire le Maroc dans l’équation sécuritaire régionale, (3) faire
diversion afin de détourner l’attention des français des échecs de la
politique du président Sarkozy ; (4) installer des bases militaires
dans une zone riche ressources et que la France considère toujours
comme sa profondeur stratégique.




Quelles sont les retombées du raid franco-mauritanien contre le fiel de l’AQMI au Mali?


1) Amplifier/ aggraver les mésententes entre les Etats de la région :
selon la presse, il se confirme que les autorités maliennes n’ont pas
été tenues informées de l’opération. Ensuite, des accords de droit de
poursuite ont été signés entre le Mali et la Mauritanie ; la France
n’était pas concernée. Déjà que les relations les deux pays étaient
tendues, suite à la libération des djihadistes prisonniers par le Mali
sur demande française. Dans les deux cas, nous relevons que c’est
l’ingérence française qui est à l’origine de la tension entre les deux
pays. Pourquoi cette volonté d’entretenir la tension et la rivalité
entre les pays de la région ?


2) Un tel raid sert l’AQMI qui fonctionne sur la logique de la
confrontation entre le « Croissant et la Croix ». Un engagement direct
d’une puissance occidentale (chrétienne), de surcroît ancienne
puissance coloniale, permet de justifier cette thèse et de légitimer
l’apostasie des régimes présentés par la propagande de l’AQMI comme
inféodés aux puissances occidentales judéo-chrétiennes. Enfin, l’AQMI
apparaît comme le seul rempart contre les visées hégémoniques
occidentales…




L’UA n’a pas exprimé sa position sur les derniers rebondissements dans
la région, le manque de coopération sécuritaire entre les pays du
Sahel pourrait-il mettre la région en proie à l’ingérence des puissances
étrangères ?


Hier, le Comité des 10 Chefs d’Etats et de gouvernement a rédigé le 7e
rapport de la 15e session ordinaire de l’UA. Au sujet du projet de
décision sur la lutte contre le terrorisme initié par l’Algérie, ledit
rapport recommande :


1) De soumettre dans les plus brefs délais au Conseil du Paix et de
Sécurité des recommandations concrètes visant à renforcer les capacités
africaines dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.


2) De demander à la Commission Paix et Sécurité d’entreprendre toutes
les consultations nécessaires et d’initier des actions appropriées en
vue de mobiliser un large soutien et une contribution effective de la
communauté internationale à la lutte contre le terrorisme en Afrique,
y compris dans le tarissement de ses ressources de financement, en
particulier, le paiement de rançon.




Il est donc clair qu’il y a une prise de conscience de l’ensemble des
pays africains de la menace terroriste, de sa nature transnationale et
de la nécessité d’une action africaine concertée, qui n’exclut pas
pour autant le soutien de la communauté internationale. Il reste qu’il
revient aux africains eux-mêmes d’éradiquer la menace terroriste, qui
pèse sur les pays membres de l’Union africaine.




Un comité des Etats Majors des pays de la région devait être crée en
avril dernier sous l’égide de l’Algérie, où on est de ce projet ?


Il faut d’abord avoir en vue la situation réelle. Il s’agit d’un
espace très vaste (650/800km). C’est une zone désertique à cheval entre
plusieurs pays. Ce sont des groupes armés d’une très grande mobilité
(pouvant parcourir plus de 100 km en une nuit, qui ont tissé des liens,
des alliances et des réseaux de complicité, familiaux ou d’affaires
avec des tribus, les notables et les grands trafiquants locaux. Ce qui
revient à dire que pour pouvoir intervenir, il faut :




Des moyens d’une véritable intervention militaire ;


De réelles capacités de protection ;


Un niveau de logistique très élevé.


Même ces moyens ne suffisent, car l’élément déterminant reste le renseignement ; c’est-à-dire :




Des capacités de surveillance et de repérage constants des bases de
l’AQMI par satellite et/ou drones. La capacité d’exploiter les
renseignements et de réagir en temps réel avant que les groupes armés
ciblés ne se soient déplacés.


L’irremplaçable renseignement humain (le plus sûre et le plus fiable) et là cela demande un travail de longue haleine.


Un autre facteur qui retarde le passage à l’acte de cet E.M régional,
ce sont les tensions et désaccords entre les Etats de la région
suscités et entretenus par les ingérences étrangères.




La France tente de contrecarrer l’Algérie et introduire le Maroc dans le Sahel 01qaida-1397




En résumé, tous les faits révèlent qu’il y a, quelque part, une volonté
politique déterminée étrangère à ce que les pays de la région échouent
dans leur lutte contre l’AQMI. Désormais, je pense que, au plan
stratégique, c’est cette volonté néocoloniale, qu’il faut d’abord faire
échouer.





El Khabar 14-08-2010
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