Dulce
Nombre de messages : 7577 Age : 38 Localisation : Alger Emploi/loisirs/études : Actuellement superviseur en OFFSHOR et en MAGISTER II EN TRADUCTION ECOLE DOCTORALE D'ALGER Humeur/caractèr : Zen gentille Réputation : 30 Points : 1413006 Date d'inscription : 18/09/2007
| Sujet: GRIPPE : DOSSIER SPECIAL Mar 21 Oct - 20:27 | |
| GRIPPE SAISONNIERE - PENSEZ PREVENTIONContre la grippe saisonnière, la meilleure défense c'est… l'attaque ! Autrement dit, pour mettre toutes les chances de votre côté et éviter de faire partie des 2 à 5 millions de victimes qu'elle fait chaque année en France, faites-vous vacciner. D'après les autorités sanitaires, c'est en effet « le moyen de prévention le plus efficace » parmi les options possibles.Par la vaccination, notre corps entre en contact avec un virus grippal inactivé. C'est-à-dire qu'il a été rendu inoffensif. L'organisme peut ainsi développer des défenses immunitaires spécifiques. Elles s'opposeront au virus vivant lorsque celui-ci sera en circulation. D'une manière générale, le taux d'efficacité du vaccin varie de 55% à 90%.« Le virus étant inopérant, il n'y a pas de risque de contracter la grippe suite à la vaccination », rappelle le Dr Guy Bigot, médecin généraliste. L'automne venu, il recommande donc le vaccin à tous ses patients. « Je leur explique qu'une grippe peut mettre à plat pendant plus de 15 jours. Cela peut avoir des répercussions très importantes, notamment sur le plan professionnel ».Suivant les recommandations des autorités sanitaires, Guy Bigot insiste particulièrement auprès des personnes à risque de complications graves : les plus de 65 ans et les malades chroniques. Pour ces deux populations, le vaccin est d'ailleurs pris en charge par l'Assurance-maladie.Médecin généraliste et homéopathe, le Dr Antoine Demonceaux lui aussi, « vaccine en priorité les personnes à risque ». Les patients sensibles aux affections hivernales suivent un traitement homéopathique, en particulier Influenzinum et Sulfur iodatum à prendre une fois par mois, d'octobre à mars.« Je conseille également l'utilisation du médicament Oscillococcinum ». Son efficacité dans les syndromes grippaux a été prouvée par des études en double aveugle contre placebo, dont la plus récente a été réalisée par l'Institut de Recherche Scientifique en Epidémiologie et Microbiologie de Moscou .Enfin selon l'Institut de Veille sanitaire, les antiviraux « peuvent être prescrits en prophylaxie pour éviter que les sujets en contact avec des cas de grippe (professionnels de santé par exemple, n.d.l.r.) ne développent la maladie ». Comme les médicaments homéopathiques, ils représentent également une alternative lorsque la vaccination est contre-indiquée. C'est le cas notamment chez des patients allergiques à la protéine d'œuf.Vaccination, mode d'emploi Un vaccin 100% renouvelé.La composition du vaccin contre la grippe saisonnière varie tous les ans. Mais pour la première fois depuis 40 ans, les 3 souches du vaccin 2008 sont nouvelles. L'une d'entre elles (H3N2) a déjà sévi en Australie en 2007. Particulièrement virulente, elle a provoqué une épidémie importante, avec trois fois plus de cas que la saison précédente. Quand doit-on se faire vacciner ?Les vaccins seront disponibles en pharmacie à partir du 10 octobre 2008 au prix moyen de 6,25 €.« Il faut compter environ 15 jours entre la vaccination et l'apparition d'une immunité », précise l'Assurance-maladie. Faites-vous donc vacciner le plus tôt possible. Qui est pris en charge à 100% ?Deux populations bénéficient de la gratuité du vaccin antigrippal. Les 65 ans et plus, et ceux, quel que soit leur âge, qui sont atteints certaines affections de longue durée (ALD). Pour accéder à la liste, cliquez ici. Du pharmacien à l'infirmière…Nouveau cette année, les personnes concernées par la gratuité du vaccin et qui ont bénéficié de cette prise en charge l'hiver dernier pourront se faire délivrer le vaccin par leur pharmacien, sur présentation du bon de l'Assurance-maladie. Elles pourront ensuite se faire vacciner directement par une infirmière, sans prescription médicale préalable. Donc sans passer par la case médecin.Faute de vaccin, traiter les enfants assez tôtSi chez les enfants, le pic épidémique de la grippe saisonnière précède de deux semaines celui que l'on observe chez les adultes, ce n'est certes pas par hasard. Comme l'explique le Dr Catherine Weil-Olivier (chef du service de pédiatrie à l'hôpital Louis Mourier Colombes) « le taux d'attaque (le risque effectif de contamination lors d'un contact avec une personne infectée, n.d.l.r.) est beaucoup plus élevé chez l'enfant. Il est de 30% à 50% chez un écolier sain, contre seulement 20% chez un adulte en bonne santé. » Ajoutons à cela que les enfants rampent par terre, portent tout à la bouche et adorent les bisous… Comme en outre ils naviguent du domicile parental à celui des grands-parents, de la nounou, de la crèche ou à l'école, ils sont de redoutables agents de propagation du virus…Quant à l'efficacité du vaccin, elle n'est pas démontrée avant 2 ans. Et comme elle ne croît ensuite que très progressivement pour atteindre 60% vers 18 ans, il n'est pas étonnant que « les taux d'hospitalisation soient pratiquement aussi élevés chez les 0-4 ans que chez les plus de 65 ans » !Le recours dans ce cas, c'est de vacciner les parents et l'entourage. Quant aux petits eux-mêmes lorsqu'ils sont infectés, il faut s'en remettre aux antiviraux. L'oseltamivir par exemple, est désormais disponible sous une forme pédiatrique spécifiquement étudiée et préparée pour les enfants. Encore faut-il que le diagnostic soit porté dans les premières heures de l'infection. Et pour cela, souligne le Dr Robert Cohen (infectiologue et pédiatre au CHI de Créteil), il est indispensable de développer le recours aux tests diagnostics rapides, utilisables au cabinet du médecin généraliste. Comme pour les tests utilisés pour diagnostiquer l'angine à streptocoques, ils reposent sur l'analyse d'un prélèvement effectué dans le nez du petit malade. Leur coût –actuellement de l'ordre de 5 € à 10 € selon les fabricants – pourrait être compensé « par le fait que dans tous les pays où ils sont utilisés, on observe une baisse de la consommation d'antibiotiques et d'examens complémentaires, et du temps passé en consultation. » Et naturellement, « un meilleur management de la maladie… »PANDEMIE GRIPPALE - LA MENACE RESTE REELLE, LE MONDE PREPARE COMME JAMAISUne pandémie, c'est une épidémie à l'échelle du monde entier. Et dans ce registre, la « grippe espagnole » de 1918 est encore dans les mémoires.Son bilan, supérieur à celui de la Première Guerre mondiale, en fait la plus violente des 20 à 30 pandémies grippales connues depuis le XVème siècle. Selon le Pr Bruno Lina, directeur du Centre national de Référence de la Grippe à Lyon, elle aurait fait « environ 40 millions de morts, alors que la population mondiale n'excédait pas 1,5 milliard d'individus ».Impossible de prévoir la prochaine avec certitude. Une chose est sûre pour l'OMS, cette pandémie aura lieu. Sans doute bientôt. Voilà pourquoi sous son impulsion, des plans sont mis en place dans toujours plus de pays. Les souches virales en circulation sont veillées comme le lait sur le feu, des stocks de masques et d'antiviraux sont constitués – la France fait figure de « meilleur élève de la classe » sur ce dernier point – et la recherche sur de nouveaux antiviraux enregistre des progrès permanents.Des plans en constante révisionIl n'en reste pas moins que les 137 cas humains de grippe aviaire à virus H5N1 enregistrés depuis 2005 en Indonésie, ont fait 112 morts. Depuis 15 ans, 387 cas ont été enregistrés dans 15 pays, et il paraît assuré qu'un jour le virus aviaire subisse l'ultime mutation lui permettant d'être transmis d'homme à homme.Ce jour-là sera le premier de la prochaine pandémie… D'où les révisions successives des plans préparés à la demande de l'OMS. Celui de la France devrait bientôt connaître sa 4ème version.Dans ce contexte, la mise au point d'un premier vaccin prépandémique donne aux autorités un coup d'avance sur les mutations à venir. Ce pas décisif devrait être conforté par l'arrivée d'autres vaccins du même type. Nul doute par conséquent, que les plans à venir intègrent un ou des vaccins prépandémiques. C'est la garantie d'une protection par avance, alors que les vaccins spécifiques commandés par anticipation, ne seront livrés que… des mois après l'alerte. « Un mois pour mettre la souche virale à disposition des producteurs de vaccins. Encore trois pour obtenir les premières doses, puis des semaines pour produire les suivantes » explique Bruno Lina.En cas d'alerte il faudra vacciner dans les 30 jours. D'où l'intérêt des vaccins prépandémiques. Le seul existant – mais d'autres vont suivre – doit son efficacité à un adjuvant spécifique permettant « la diminution considérable de la quantité d'antigène grippal nécessaire pour une dose, tout en obtenant une bonne immunité croisée » explique le Dr Odile Launay (Hôpital Cochin de Paris). Cette particularité permet de protéger aussi contre des variantes de la souche H5N1 actuellement ciblée par l'OMS.Ainsi donc « la situation est moins alarmante qu'il y a un an et demi » assure Bruno Lina. « Mais nous devons maintenir la pression. Des faits nouveaux ne cessent de se produire. » L'apparition en janvier 2008 par exemple, de nombreux cas de résistance au Tamiflu par une souche H1N1. Deux études européennes, actuellement en cours, devraient expliquer ces phénomènes. Premiers résultats en 2009.Le risque bio-terroriste est-il réel ?Lors de la 3ème réunion de l'ESWI à Faro (Portugal), Jonathan Van Tam (Nottingham) a révélé que les autorités britanniques avaient intégré le risque bio-terroriste à leurs plans de préparation pandémique. Est-ce à dire qu'elles envisagent la diffusion d'une souche H5N dont un savant fou aurait provoqué une mutation permettant sa transmission d'homme à homme ? Il y a quelques mois le Pr Hervé Bercovier, spécialiste mondialement reconnu des risques nucléaire, biologique et chimique (NBC) à Jérusalem, nous confiait que là réside le risque principal en la matière. Le charbon – ce que les Américains appellent l'anthrax – n'est pas utilisable à des fins de terreur. Car il n'est pas transmissible d'homme à homme. A l'inverse de la variole. Comme pourrait l'être un virus mutant. C'est pourquoi « dans le contexte du Royaume-Uni, cette hypothèse est prise en compte », confirme Van Tham. En France, ces questions sont gérées dans le cadre du Plan Biotox relatif aux risques biologiques, dont le pendant pour les risques chimiques est le Plan Piratox.Il court il court, le furet !Petit détail qui fâche, évoqué dans le cadre de la 3ème réunion de l'ESWI à Faro : l'hôte « naturel » du virus de la grippe dans le monde animal, n'est autre que… le furet. Ce petit prédateur au dynamisme impressionnant, figure parmi les « Nouveaux animaux de compagnie » (NAC), de plus en plus en vogue. Présente-t-il un risque particulier ? On se souvient en effet que la civette en Asie, avait été identifiée à la source de l'épidémie de SRAS qui a sévi à partir de mars 2003.Faut-il vacciner les furets « domestiques » ? Leurs maîtres doivent-ils prendre des précautions particulières ? Aucune information n'a encore été donnée à ce sujet. Mais c'est l'occasion de rappeler aux propriétaires de ces NAC qu'ils doivent impérativement les faire suivre par un vétérinaire. Lui seul est à même de leur préciser les risques éventuels liés à la possession de tel ou tel type d'animal.Stocks pandémiques : des vaccins et des antiviraux ?« La France est prête » indiquions-nous en juin 2008 à la suite d'un bilan dressé par le Pr Didier Houssin, directeur général de la Santé et délégué interministériel à la lutte contre la grippe aviaire. Notre pays dispose à ce jour du stock le plus important d'antiviraux dans le monde – en regard de sa population – ainsi que de stocks de masques de protection. Son Plan national de préparation et de lutte ‘Pandémie grippale', dont la 3ème édition date de 2007, devrait connaître sa 4ème version dans quelques jours, quelques semaines au plus.Il est probable qu'elle intègre le recours aux nouveaux vaccins prépandémiques. Ces derniers ne remplaceront pas les antiviraux. Ils permettront plutôt d'étendre la couverture de la population, déjà très large grâce aux dizaines de millions de traitements antiviraux stockés dans le pays.Source : De nos envoyés spéciaux à la 3ème réunion du Groupe de Travail scientifique européen sur l'Influenza (ESWI, 14-17 septembre 2008 à Faro (Portugal), et à la 21ème Rencontre du Groupe européen d'Expertise et d'Information sur la Grippe (24-25 septembre à Strasbourg). - Institut de Recherche scientifique en Epidémiologie et Microbiologie- Moscou - 2005 Destination santé | |
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