WASHINGTON (Reuters) - Un chercheur de l'université Columbia de New York annonce l'apparition d'une nouvelle et mystérieuse maladie hémorragique en Afrique du Sud qui a fait trois morts et entraîné la mise en quarantaine de patients.
Selon le Dr Ian Lipkin, les tests génétiques pointent en direction d'une souche jamais identifiée jusque-là d'un virus connu sous le nom d'"arenavirus", qui fait partie d'une grande famille de virus comprenant les germes à l'origine de la fièvre de Lhassa.
Ce virus provoque une maladie hémorragique pouvant entraîner des saignements internes ou externes.
La première victime était une femme transportée par avion de Zambie en Afrique du Sud pour y être soignée. Un infirmier qui l'accompagnait ainsi qu'une infirmière du dispensaire où elle avait été admise sont également décédés.
Des échantillons prélevés sur des malades ont été envoyés pour analyse au Centre américain de contrôle des maladies infectieuses (CDC) ainsi qu'au laboratoire new-yorkais du Dr Lipkin, où des tests génétiques sont pratiqués pour découvrir de nouveaux microbes.
"Nous ne savons pas pourquoi (ce virus) est aussi pathogène. C'est un nouveau virus, différent de celui de Lhassa", a souligné le chercheur américain lors d'une conférence de presse.
Le virus incriminé n'a aucun lien avec d'autres virus responsables de maladies hémorragiques connues comme la fièvre d'Ebola ou la dengue.
Maggie Fox, version française Jean-Loup Fiévet