Le la a été donné hier à l’impulsion de l’association les Amis de l’USTHB (Université des sciences et de la technologie Houari- Boumediene), destinée à développer une synergie entre les acteurs de la formation et les représentants du monde entrepreneurial. A charge aussi que l’USTHB améliore son image et soit davantage visible sur internet.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - L’Université des sciences et de la technologie Houari- Boumediene (USTHB), qui célébrera le 24 avril 2009 le 35e anniversaire de sa création, a réuni hier ses partenaires, actuels et potentiels, de l’establishment tant entrepreneurial public et privé national et étranger qu’institutionnel et universitaire. Une rencontre destinée à donner le la, notamment avec le lancement d’un groupe de travail, à l’impulsion de l’association, à la dénomination provisoire, les «Amis de l’USTHB». Inscrite dans la foulée du programme Tempus, à financement européen, cette association se veut être une interface entre le monde universitaire et celui de l’entreprise. Soit un espace «de dialogue», de «connaissance» et de «construction de partenariats » selon le recteur de l’USTHB, Mohamed Benzaghou qui en a longuement développé la finalité et a appelé à développer une «synergie» réelle entre ces parties. Il s’agira notamment pour l’espace USTHB «d’être à l’écoute», de répondre aux préoccupations et à la «demande opportune» des entreprises en compétences. Egalement de poursuivre les partenariats déjà engagés avec Algérie Télécom ou l’Agence nationale de soutien à l’emploi notamment. En ce sens, Mohamed Benzaghou a cité la mise en œuvre de 15 conventions entre l’USTHB et moult entités. Il sera aussi question pour les entreprises de contribuer de manière multiforme et renouvelée à la réalisation des programmes de formation, stages et travaux de recherche au sein de l’USTHB, qui compte 21 000 étudiants et où la mise en œuvre du nouveau système universitaire LMD (licence, master, doctorat) commence à atteindre sa vitesse de croisière et concerne 75% de ce corps estudiantin. Mais aussi pour les entreprises et institutions, hors tout «copinage ou cousinage» de participer à l’insertion professionnelle des étudiants, de développer les expériences déjà lancées en matière d’incubateurs et pépinières d’entreprises et pour les opérateurs économiques nationaux d’être aussi offensifs que leurs homologues étrangers dans la quête de profils universitaires à recruter. Cela même si cette université n’a pas pour vocation de «former des chômeurs ou former pour l’immigration » et qu’il s’agit de dépasser le stade des reproches mutuels ou de la méfiance, comme le recteur de l’USTHB ne manquera pas de le préciser. A charge, cependant, pour l’USTHB de mieux communiquer, d’améliorer son image et d’être davantage «visible» sur internet notamment. Or, c’est ce qui fait justement défaut à cette université et explique les classements négatifs de l’USTHB, et l’université algérienne en général, au niveau mondial. Tout en assumant ces manquements, Mohamed Benzaghou tiendra à préciser que ces classements sont basés sur des critères et des motivations commerciales certaines. Voire, il a mis en exergue, étayant ses dires de nombreuses statistiques, l’apport de l’USTHB en compétences. En indiquant que ce temple de la science et de la recherche, ce «pôle d’excellence» a formé depuis 1974 des dizaines de milliers de diplômés et dispose d’un corps professoral de 1502 enseignants et docteurs et d’une cinquantaine de laboratoires de recherche. Et même si plusieurs «obstructions» et contraintes se posent pour l’USTHB, notamment du point de vue pédagogique et infrastructurel. A ce propos, Mohamed Benzaghou a évoqué les chantiers en cours d’un espace de l’internet pour les étudiants et d’une maison de la science regroupant le mouvement associatif scientifique.
C. B.