Mme Anissa Boumediene, veuve du défunt président, Houari Boumediene, a
réagi aux propos de Chadli Bendjedid dans El-Khabar, assurant qu’ils
sont truffés de contrevérités. Elle accuse Chadli et d’autres
responsables d’avoir décidé de débrancher les appareils de réanimation,
lorsque Boumediene se trouvait dans le coma.
Elle assure par ailleurs que les informations parues dans l’entretien
avec Chadli sont fausses, notamment en ce qui concerne le désir du
président Boumediene d’abandonner ses convictions et de changer
d’option.
L’interview :
El Khabar : Quel commentaire faites-vous de l’entretien avec Chadli
Bendjedid publié par El Khabar, au sujet du président Houari
Boumediene, d’autant plus qu’il a été fait mention de plusieurs points
positifs sur la vie de Boumediene, qu’on ne s’attendait pas à entendre
de la bouche de Chadli. Anissa Boumediene : Je suis très en colère après cette interview, j’en ai assez du mensonge, tout le monde veut exploiter la mémoire de Boumediene.
El Khabar : Vous n’êtes donc pas d’accord avec les informations parues dans l’entretien ? Anissa Boumediene : Absolument pas, surtout en ce qui concerne
la dernière partie de l’entretien qui ne comporte aucun point positif,
car Chadli a voulu justifier les réformes qu’il a entreprises après la
mort du président Boumediene, et qui nous ont conduit aux évènements du
5 octobre 1988, puis au terrorisme qui a frappé l’Algérie durant
presque 15 ans. Boumediene n’a jamais cru qu’il allait mourir d’une
maladie mais il pensait qu’il allait être assassiné. Chadli ment comme
à son habitude, je ne comprend pas pourquoi il prétend que Boumediene
voulait tenir un congrès du parti, comme celui qu’a tenu Chadli, mon
mari voulait consacrer le congrès du parti à la lutte contre la
corruption, et j’ai déjà dit qu’il réfléchissait à la création de
tribunaux populaires pour tous les responsables.
El Khabar : Avez-vous un commentaire à faire sur les déclarations de
Chadli à propos de ses doutes sur la mort de Houari Boumediene,
d’autant plus qu’il a effectué un parallèle entre sa mort et celle de
Yasser Arafat ? Anissa Boumediene : Personne ne sait si Boumediene est mort
empoissonné ou non, y compris Chadli, mais je peux dire aujourd’hui que
lui-même et d’autres responsables ont décidé de débrancher les
appareils de réanimation, lorsque Boumediene était dans le coma, et ils
ont décidé de sa mort.
El Khabar : Ce sont des propos graves, c’est donc Chadli qui pris la
décision de débrancher les appareils de réanimation qui maintenaient le
président défunt Boumediene en vie ? Anissa Boumediene : Oui et je sais parfaitement ce que je dis.
C’est Chadli Bendjedid qui a décidé de retirer les appareils, sans me
consulter, car si j’avais été mise au courant, j’aurais refusé. Lorsque
Boumediene est entré à l’hôpital, l’activité du cerveau atteignait 8,5
degrés, et après une hémorragie elle est descendue jusqu’à 8 degrés,
puis 7,5 degrés. C’est là qu’ils ont décidé de retirer les appareils et
de le laisser mourir. Savez-vous que la Cour fédérale des Etats-Unis a
refusé de répondre à la demande de familles dont les enfants sont dans
le coma, car ils voulaient retirer les appareils de réanimation qui les
maintenaient en vie, et pourtant l’activité de leur cerveau ne
dépassait pas deux degrés.
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Qu'en pensez vous ??? !!!
c'est vrai que c'est un ancien interview mais où se situe votre position ?!!