Le programme e-Algérie 2013 pour rattraper le retard.
La nouvelle trouvaille du gouvernement algérien est l’« e-Algérie 2013 ». Intervenant hier lors d’une réunion des cadres du secteur des postes et des TIC tenue à l’hôtel El Aurassi, Hamid Bessalah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, a donné la couleur de ce que seront les grands axes de son nouveau programme.
Il s’agit d’une stratégie qui vise à rattraper le train en marche des nouvelles technologies. « L’économie numérique peut être une économie alternative », a-t-il insisté lors d’une conférence de presse, en précisant que « ce programme attend l’approbation du gouvernement ».
Un meilleur accèsau haut débit
Auparavant, M. Benmehraz avait esquissé les contours de cette stratégie qui s’appuie sur l’accélération de la couverture en accès à haut et très haut débit à l’ADSL, la sécurisation pour « mieux répondre aux différents services développés », l’accélération de l’usage des Technologies de l’information et de la communication (TIC) par l’administration et leur intégration dans l’activité économique comme l’e-éducation, l’e-banking et l’e-commerce. En outre, ce projet s’attellera, a-t-il poursuivi, à développer des mécanismes et des mesures « incitatives » à même d’accroître l’accès des ménages et des petites entreprises aux équipements et réseaux à haut débit, l’élaboration d’un statut particulier pour les ingénieurs en TIC, la mise à niveau du cadre juridique national et la mise en place d’un observatoire national des TIC.
Ce programme s’inspire, selon M. Bessalah, des « expériences mondiales, mais tient également compte des spécificités nationales ». Interrogé sur le sort réservé à la licence 3G, le ministre a jugé que ledit projet « n’est pas prioritaire ». « Le plus important est de permettre aux citoyens un accès facile à l’utilisation de l’intérêt », a-t-il dit. On se souvient encore que l’ancien ministre, Boudjemaâ Haichour, avait annoncé fin 2006 le lancement de ce projet pour 2007.
L’opération Ousratic a échoué
Son successeur vient enterrer ce projet, du moins pour l’instant. Interpellé sur l’échec de l’opération Ousratic, lancée en grande pompe, le ministre a imputé cet état de fait à l’absence de services et de relais au niveau des infrastructures des secteurs de l’éducation, de l’enseignement supérieur et surtout à la cherté des PC. « Nous allons vers un autre méthodologie de travail », a-t-il noté, en estimant à 50 000 le nombre des PC distribués dans le cadre de cette opération. M. Bessalah a dressé, par ailleurs, un bilan des réalisations de son département jusqu’à 2008. Le nombre des abonnés aux téléphones fixe et mobile a atteint 31 millions avec un taux de pénétration de 92%. Le nombre d’utilisateurs d’internet était de 3,2 millions avec un taux de pénétration de 9,5% en 2007, alors que l’Algérie dispose de 5000 cybercafés.
« Une performance insuffisante », a-t-il commenté. Il affirme aussi que son département a pu mettre en place un réseau en fibre optique de quelque 65 740 km. Le ministre a encore donné quelques statistiques relatives aux opérateurs de téléphonie mobile. Selon lui, Djezzy dispose de plus de 14 millions d’abonnés (52,2% de parts de marché), suivi de Mobilis avec 7 millions d’abonnés (28,7%) et de Wataniya avec 5 millions d’abonnés (19,3%). M. Bessalah a refusé de se prononcer sur la polémique entre Wataniya et Mobilis, qui revendiquent chacun « la seconde place du podium » derrière Djezzy.
El Watan