L'expression "pic de l'eau" (peak water), par analogie au pic pétrolier, a été utilisée pour la première fois dans l'ouvrage "The World's Water 2008-2009". Dans certaines régions du monde, l'eau est prélevée à un rythme supérieur au renouvellement naturel de la ressource, et le stock s'épuise comme pour le pétrole. Les auteurs parlent également d'un "pic écologique de l'eau" dans le cas où les prélèvements d'eau apportent davantage de dommages écologiques que de bénéfices économiques. Ce pic écologique serait atteint dans certaines régions de Chine, où l'eau est prélevée sans précaution, utilisée de manière peu efficiente, rejetée sans épuration des pollutions domestiques et industrielles. Passé ce pic, la capacité des écosystèmes à rendre les services écologiques indispensables à la vie est compromise. Cela entraîne des difficultés de fournitures d'eau douce, réduit les capacités d'autoépuration des cours d'eau, appauvrit les prises pour la pêche, et d'une manière générale, compromet le développement économique.