Dulce
Nombre de messages : 7577 Age : 38 Localisation : Alger Emploi/loisirs/études : Actuellement superviseur en OFFSHOR et en MAGISTER II EN TRADUCTION ECOLE DOCTORALE D'ALGER Humeur/caractèr : Zen gentille Réputation : 30 Points : 1413000 Date d'inscription : 18/09/2007
| Sujet: Reflet culturel * le public est-il si profane que cela ? Mar 31 Mar - 12:24 | |
| La plupart des œuvres produites sont destinées et soumises à l’appréciation du grand public, particulièrement celles des domaines culturels, Par : ABDENNOUR ABDESSELAM de la musique et de l’art en général. Le succès ou l’insuccès de ces œuvres dépendent de la réaction et des dispositions candides de ce consommateur, appelé communément le public profane. Cependant, ce vocable “profane” est enrobé de sens connoté qui suggère nettement absence de connaissances et/ou manque de discernement. Lorsqu’on sait que des auteurs et des producteurs passent de longues heures, de longues nuits, de longs mois, voire de longues années pour parachever un ouvrage et entrevoir par la suite l’avenir de leur labeur, dépendre en définitive de la sanction de ce consommateur commun, le paradoxe s’impose de lui-même. En effet, les indicateurs commerciaux, c’est-à-dire le niveau des ventes ou des méventes, déterminé par le public “profane”, sont absolus et implacables pour l’interprétation et l'évaluation de tout résultat. Une question somme toute légitime se pose alors : comment un public dit profane au sens de ses capacités supposées insuffisantes peut-il ainsi agir, peser et décider du sort et de l’avenir d’une œuvre ? Une œuvre pensée, travaillée, étudiée, exécutée avec adresse et savoir-faire, le plus souvent soutenue par une réclame offensive et coûteuse. Cette réalité incontournable a suscité récemment une rencontre qui s’est tenue dans une université française et traitant du sujet. Les intervenants ont bien relevé la contradiction de cette étonnante et captivante dépendance qui laisse pantois plus d’un. Ils l’ont déclarée tellement incompréhensible, insaisissable, difficile à admettre et même à commettre. Tout en lui gardant cependant certaines limites, nous devons, confient-ils, relativiser et réajuster le qualificatif “profane” adressé injustement à la face du public. Cela méritait bien des précisions et des analyses tant la réalité dépasse l’événement de très loin. Résoudre une telle énigme ne paraît pas si simple que cela pendant que le public, lui, semble en définitive ne pas être si profane que cela. | |
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