L’Algérie estime que mettre en place une convertibilité totale du dinar ne sera pas avantageuse pour l’économie nationale.
samedi 30 mai 2009.
Interrogé sur la situation de la monnaie nationale, le ministre des Finances, Karim Djoudi a affirmé que pour « l’Etat, il est exclu d’aller vers une convertibilité totale du dinar ». Le taux de change actuel du dinar est « à l’équilibre et parler d’élargir le champ de convertibilité peut être un débat dangereux », a déclaré M. Djoudi. Il a expliqué qu’une convertibilité totale dépend de trois conditions : « La diversification des entrées en devises de l’Algérie, la stabilisation macro-économique à long terme et la confiance des agents détenteurs de dinars dans leur monnaie. »
D’autre part, le ministre a indiqué qu’il n’était pas question de modifier la loi sur la monnaie et le crédit du moment qu’elle « ne pose pas de grandes contraintes que ce soit pour le régulateur ou pour les acteurs bancaires en Algérie ». « Quand nous verrons qu’elle sera un élément de gêne fondamental, nous débattrons sa modification ». Actuellement, seule la question de la participation consacrée par l’article 104 qui interdit à une banque de participer dans le financement de ses filiales pose problèmes. Mais, selon M. Djoudi, il n’y a pas vraiment de « contrainte ». S’agissant de la privatisation des banques publiques, le ministre a dit que le dossier ne sera rouvert que si « la conjoncture internationale change ».
Jeune Indépendant