Ne nous parlez ni du Sahara occidental, gharbia à nos soucis, ni des tiraillements et des calculs politico-politiques que cela implique. Que tel dignitaire occidental vienne pour une visite éclair ou une rencontre mille-feuilles, ça va changer quoi pour nous autres ? Qu'il passe en premier ou en dernier, qu'il transite par Tunis pour ne pas aller au Maroc, ou par Alger pour taquiner Tunis ? Il est où le changement pour la plèbe ? Qu'on nous cogite une Union méditerranéenne à nous autres incapables à une Union maghrébine, il est où le changement pour les ouled el bled ? Nous, on est d'accord pour une UMA, il n'y a même pas besoin de nous consulter pour ce faire. Oui, oui, mille fois oui « Pour une Union des Msarine Arabes ». Mais ne nous parlez pas d'autres choses. D'ailleurs, vous avez réussi à faire de sorte à ce qu'on ne pense qu'à nos tubes digestifs. Vous nous avez tellement alimentés par de faux problèmes que lorsqu il s'agit de vrais problèmes, on ne se sent plus concernés. Que l'Arabe soit langue nationale, que le Tamazigh soit enseigné à la maternelle, que le Français que l'Anglais que le Chinois, ouine el mouchkil quand il y a pénurie de travail. Quand la langue du travail est étrangère dans tous les amphis. Quand la langue du travail a déserté toutes les académies. Quand le silence règne. Quand règne le silence sur tous les maux. Ne nous parlez pas de lutte contre... vous ne luttez que pour le maintien de vos avantages. Ne nous parlez pas de lutte contre... vous ne luttez que pour le bien-être des vôtres. Les nôtres ne sont que cobayes, bons pour toutes les expérimentations et la politique du tâtonnement. Les nôtres ne conjuguent que le verbe fuir à tous les temps et voter de temps en temps. Ne nous parlez pas de programme du gouvernement quand on est incapable d'élaborer un programme de télévision.
Par el Guelil