En Algérie, il fait très chaud, une vague de chaleur exceptionnelle, suffocante et asphyxiante. Cette canicule « sans tendresse » persistera, selon l’Office national de météorologie, jusqu’à la fin de la semaine.
Des pics très élevés ont été bel et bien atteints dans la matinée d’hier. A Alger, des températures de 40 degrés ont été enregistrées à10h. A Mascara, Chlef et Relizane, le thermomètre a affiché plus de 40°, alors qu’à Oran et à Annaba, il était de l’ordre de 28 et 30 degrés. Pour ce qui est du Grand Sud, la région de Ghardaïa a battu le record avec des pics dépassant les 48 degrés. Les Algériens des quatre coins du pays ont eu l’impression d’être dans une fournaise. Ils ont transpiré à grosses gouttes et ont bu des litres d’eau pour éviter la déshydratation. Si les plus jeunes supportaient la chaleur, les personnes âgées avaient du mal à respirer.
De l’avis de l’Office national météorologique (ONM), l’Algérie a connu une situation beaucoup plus sévère l’année dernière, et une autre aussi similaire en 2007.
Cette hausse des températures qui touche le centre et l’intérieur du pays est liée à la présence sur le proche Atlantique d’une vaste zone de dépression qui a favorisé l’établissement d’un régime de vent du sud-ouest sur l’ensemble du Maghreb et aussi au niveau du sud de l’Europe, à l’image de l’Espagne qui connaît ces jours-ci le même climat que le nôtre. Ce régime de sud-ouest favorise des remontées d’air chaud du Sahara vers les régions du bassin méditerranéen, d’où la hausse sensible des températures. « En somme, cette chaleur est due essentiellement à une dépression au proche Atlantique qui a favorisé un sirocco », a indiqué M. Ambar, chargé de communication au niveau de l’ONM.
Ce climat va, malheureusement, persister dans les prochains jours et les températures seront élevées, notamment au niveau des régions de l’intérieur à cause de l’absence d’une brise d’air.
Par contre, sur le littoral, où la brise soufflera légèrement, un léger adoucissement des températures sera observé durant la journée d’aujourd’hui, avec des températures avoisinant les 36° à Alger, 30° à Oran, 35° à Béjaïa et 34 degrés à Annaba. A l’intérieur du pays, pour la même journée, Mascara enregistrera 40°, Constantine 38°, alors qu’à In Salah, les températures dépasseront les 43 degrés. Cependant, les températures continueront dans les prochains jours à afficher haut dans les villes de l’intérieur pour atteindre les 40° dans les hautes plaines. Par ailleurs, des pluies orageuses se produiront dans la nuit d’aujourd’hui dans les régions de Béchar et Naâma.
Cette situation n’inquiète nullement les météorologues qui rappellent qu’un tel climat relève des caractéristiques du bassin méditerranéen où notre pays est soumis à l’influence tantôt de perturbations qui viennent du Nord et tantôt à celles du Sud, car l’Algérie est située dans une région intermédiaire. Néanmoins, la hausse sensible des températures cause inévitablement des désagréments à l’organisme humain et le met parfois en danger. C’est pourquoi les praticiens ne cessent de mettre en garde contre les effets de la canicule sur la santé, recommandant des mesures préventives pour protéger la frange la plus vulnérable, notamment les personnes âgées, les enfants et les malades chroniques. « Toute canicule expose l’organisme à un danger avéré : celui de la déshydratation, avec tous les désordres physiologiques que cela entraîne ainsi que des insolations », indique un médecin, prévenant que ces chamboulements peuvent aboutir à une atteinte des organes vitaux comme le cerveau, le cœur ou le foie.
Par El Watan