ACDC à Paris c'était commentTout commence par un dessin animé sur l'écran géant, puis une locomotive à vapeur qui transperce l'écran. Une vraie loco à vapeur dans Bercy ! on n'avait plus vu autant de fumée dans le POPB .
électrique, Brian et Angus sont sur la scène. A l'arrière, on reconnait Phil Rudd à la batterie, toujours avec sa clope, faudrait lui dire que c'est interdit de fumer dans un lieu public en France.Pas loin, il y a Cliff Williams à la basse et Malcolm Young à la guitare rythmique. Le décor est planté, ça va envoyer.
Ça va même envoyer immédiatement avec le riff de
Rock'n roll train pour commencer. La première impression est que la section rythmique est époustouflante, la meilleure du monde, personne ne peut le contester. C'est puissant, sans faille.
Angus Young, guitariste soliste et virevoltant promet du spectacle. 54 ans au compteur, mais ses papiers doivent être faux, sa forme démontre qu'il n'a que 30 ans. 35 ans au plus.
Puis ça enchaîne avec
Hell ain't a bad place to be un morceau moins connu des non fans. Mais ça laisse le temps de faire le compte, c'est ce qui est intéressant avec AC DC, c'est puissant mais il y a toujours une ligne mélodique qui accompagne la puissance de feu.
Un son étonnement pas mauvais pour Bercy, mais vraiment puissant, très puissant. Aussi puissant que la connerie des soiffards qui passent leur temps à aller se chercher des bières qu’ils renversent sur tout le monde parce qu’ils sont bourrés et n’ont même plus la lucidité pour regarder le concert qu’ils rêvaient de voir depuis des années.
Puis le groupe déroule, certain de son fait. Le public est conquis depuis la première seconde. La fosse est en mouvement permanent, comme des spasmes musicaux que
Big Jack, Dirty Deeds done dirt cheap, Shot down in flames, Thunderstruck, Black Ice provoquent et entretiennent.
Un bé-mol, histoire de permettre aux fans de frapper; Brian Johnson. Certes il a la forme physique, malgré ses 62 ans. Le corps, les jambes, les bras sont en permanence en mouvement. Par contre la voix n'est pas à la hauteur. Dommage pour un chanteur. Rien de catastrophique, mais le décalage entre lui, moyen et le reste du groupe époustouflant sautait aux yeux et surtout aux oreilles.
On peut dire aussi un mot sur la scénographie plutôt réussie. Du show, mais sans les excès des shows à l'américaine réglés au millimètre. Techniquement, l'écran géant central qui s'ouvrait en deux était impressionnant par sa définition. Même avec les projos dessus, on voyait encore nettement les images. Ça paraît dérisoire, mais Bercy est grand, pour les fans de l'autre tribune qui ont payé leur 70 euros minimum, c'était bien aussi d'avoir l'image en plus du son.
Sur
She's got again, Angus Young commence son strip tease presque habituel. Il a joué avec le public en montrant son fessier coiffé d'un short sur lequel il était écrit AC DC en lettres de feu. Plus tard, il nous proposera un solo d'une bonne dizaine de minutes. Un moment d'anthologie, dans 20 ans les spectateurs s'en rappelleront, perché sur une plate forme à 7 mètres du sol à nous faire un solo déchirant en se couchant sur le dos.
Puis dans la foulée, Brian Johnson est arrivé en jouant à Tarzan avec la corde d'une cloche géante sur le début de
Hell's Bell's. Je vous laisse juste imaginer ce que
Hell's Bell's a déclenché comme délire dans les têtes de 20 000 personnes.
Puis
TNT, You shook me all night long. Des flammes sont sorties de la locomotive. Une femme géante, appelons un chat un chat, plutôt une poupée gonflable géante a chevauché la loco. Surréaliste.
Pour finir, les rappels avec
Highway to hell et
For those about to rock ont conclu l'affaire. Conclusion un peu rapide d'ailleurs, on aurait bien vu un autre rappel. Mais Brian est arrivé et a dit un truc du genre “…Bonsoir Paris“. Quoi ? C'est fini ?