La ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi a affirmé, avant-hier, que
le deuxième festival panafricain d’Alger, qui se poursuit jusqu’au 20
juillet courant, sera incomplet sans la présence du squelette de Lucy,
la mère de l’Humanité.
Elle a estimé que la présence de ce squelette atteste du sérieux des
autorités éthiopiennes quant à la fête africaine qui se tient en
Algérie. Mme Toumi a ajouté, lors du vernissage de l’exposition «
Afrique, terre des origines » au musée du Bardo, que l’Algérie est
fière d’accueillir Lucy qui « n’a été exposée qu’une seule fois aux
Etats-Unis d’Amérique, avant de revenir à son pays d’origine,
l’Ethiopie où elle a été découverte. Ce qui est une preuve que
l’Afrique est le berceau de l’Humanité ».
De son côté, le ministre éthiopien de la Culture, M.Mamhamouda Ahmed
Gass a déclaré que « l’Ethiopie aspire à contribuer à la réussite du
2ème festival panafricain et à lui donner une emprunte historique à
travers la présentation de Lucy en Algérie ». Ainsi, aux côtés de la
reine des Touaregs Tin Hinan qui est exposée actuellement au public
dans le cadre du 2ème festival culturel panafricain, on retrouve le
squelette de Lucy, qui a été découvert en Ethiopie en 1974.
L’administration du Bardo a réservé une salle de réception pour
accueillir le squelette de la mère de l’Humanité, et pour permettre aux
visiteurs d’avoir toutes les informations nécessaires y afférant, ainsi
qu’une fiche d’identité détaillée.
Le squelette consiste en : des os des bras, des os de la main gauche et
quelques os des doigts, la clavicule droite, les os des membres
inférieurs, comprenant les os du dos et de l'os iliaque gauche, la
cuisse gauche et la jambe droite, en plus d'un os du pied droit, de la
boîte crânienne (incomplète) quelques côtes et les vertèbres.
Lucy, qui a été ramenée d’Ethiopie, est le squelette d’une femme, âgée
de 3,2 millions d’années. Elle a été découverte dans les collines
éthiopiennes « Lahadar », par l’Américain Donald Johnson et son élève
Tom Gray, lors des recherches effectuées dans cette région.
Ce squelette, dépassant le mètre de longueur, appartient à une race
humaine qui a évolué durant des centaines de milliers d’années en
Afrique orientale, à partir de l’Ethiopie actuelle, jusqu’en Tanzanie,
passant par le Kenya.
Selon les spécialistes, la découverte de Lucy, décédée à l’âge de 20
ans, constitue une avancée remarquable, d’autant que ce squelette est
le premier qui contient 40% des os, appartenant à une ère aussi
ancienne que celle-là.
L’exposition a été caractérisée par la présence d’un large public, qui
s’est déplacé au musée du Bardo pour voir, de plus près, le squelette
Lucy, la star de l’exposition « Afrique, terre des origines ».
Aussi, l’exposition comprend des photos montrant la façon de vivre de
certains peuples d’Afrique ainsi que des ustensiles issus des ères
anciennes que l’Algérie a traversé et qui seront exposés
quotidiennement au Musée du Bardo, jusqu’au 20 juillet de 10h à 18h.
Les scientifiques estiment que Lucy représente une race qui peut-être à
l’origine de l’Humanité. Sa découverte était très importante facilitant
l’étude de l’homme primitif, parce qu’il s’agit du premier squelette
relativement complet issu d’une ère aussi ancienne.
Fatima N. Traduction : Wassila Benbechi
http://www.panafalger2009.com/FR/Pages/index.aspx