Nicolas Sarkozy "va bien" après son malaise mais reste hospitalisé jusqu'à lundi
Nicolas Sarkozy devait passer la nuit au
Val-de-Grâce où il a été hospitalisé dimanche après "un malaise"
survenu lors d'un footing à Versailles, mais il "va bien", selon
l'Elysée.L'hyperactif chef de l'Etat, 54 ans, était soumis à des examens dans cet hôpital militaire parisien."L'examen
clinique et les examens complémentaires à visée neurologique sont
normaux", a précisé dimanche soir le palais présidentiel. "La
surveillance cardiologique, systématiquement pratiquée dans de telles
circonstances, se poursuit jusqu'à demain matin".M. Sarkozy "va bien", a assuré à l'AFP Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée.Confirmant
des indications de l'entourage, un ami du président, Patrick Balkany, a
parlé sur RTL de "malaise vagal", une indisposition qui provoque une
brève perte de connaissance, spectaculaire mais sans gravité, selon des
sources médicales.Selon l'Elysée cependant, il n'y a pas eu perte de connaissance."Il va bien, il a faim, il râle", a dit M. Balkany selon lequel le chef de l'Etat suit un "régime sévère" pour garder la ligne.Les vacances du président doivent commencer à la fin de la semaine, après un dernier conseil des ministres mercredi.La ministre Christine Lagarde le remplacera lors d'une cérémonie lundi.
En revanche, le déplacement au Mont-Saint-Michel mardi devait être
maintenu.L'Elysée a expliqué que pris d'un malaise après "45
minutes d'exercice physique intense" dans le parc du Château de
Versailles, le président avait dû "s'allonger avec l'aide d'un proche".Le médecin de l'Élysée "a apporté les premiers soins". Puis M. Sarkozy a été transporté en hélicoptère au Val-de-Grâce.Selon une bonne source, son épouse Carla était à ses côtés.M. Sarkozy passe volontiers le week-end à La Lanterne, résidence contiguë au parc du Château de Versailles.Entouré de gardes du corps, il effectuait, par une belle journée d'été, un des footings dont il est coutumier.Une
personne qui a requis l'anonymat et se promenait au Château, a raconté
avoir, entre 13H00 et 13H30, été dépassée par un homme courant dans
l'allée de la Lanterne, l'air fatigué. Il s'est écroulé à environ 8
mètres d'elle. Ses gardes du corps l'ont allongé derrière un
arbre et ont appelé les secours. Ils ont empêché les rares passants de
s'approcher. Un hélicoptère est arrivé vers 13H40, pour redécoller peu
après.Ce témoin a ensuite vu Carla Bruni-Sarkozy arriver à vive
allure sur une moto de la police. Un autre hélicoptère a atterri peu
après et est reparti très vite.Le président court plusieurs fois par semaine pendant environ une heure. Il aime aussi le vélo.Le
3 juillet, l'Elysée avait publié un lapidaire bulletin de santé,
indiquant que le chef de l'Etat avait subi des examens
cardio-vasculaires et sanguins qui "se sont révélés normaux".Lors de sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy s'était engagé à publier régulièrement des bulletins de santé.Cinq
jours après son entrée en fonction le 16 mai 2007, l'Elysée en avait
publié un assurant qu'il était "apte" à exercer ses fonctions.En
janvier 2008, après la révélation dans un livre qu'il avait subi deux
mois et demi plus tôt une "petite intervention" à la gorge, tenue
secrète, l'Elysée a assuré que les bulletins de santé seraient publiés
à un "rythme annuel". Mais il n'y en avait pas eu en 2008.La
santé des présidents français est un sujet sensible depuis les cancers
de Georges Pompidou puis François Mitterrand, restés longtemps cachés.Jacques
Chirac avait été hospitalisé au Val-de-Grâce une semaine en septembre
2005, après un "petit accident vasculaire". Il a adressé ses voeux de
"très rapide rétablissement" à son successeur. Martine Aubry et
Bertrand Delanoë (PS), François Bayrou (MoDem) ou Xavier Bertrand (UMP)
en ont fait autant.
MSN.FR