Les opérateurs de téléphonie mobile Nedjma Algérie et Djezzy ont répercuté la taxe sur les rechargements téléphoniques sur leurs clients en Algérie.
mardi 11 août 2009.
La Direction générale des impôts (DGI) a indiqué avant-hier que la taxe applicable aux rechargements prépayés, instituée par l’article 32 de la loi de finances complémentaire pour 2009, « est due exclusivement mensuellement par des opérateurs de téléphonie mobile en Algérie quel que soit le mode de rechargement ». Le taux de la taxe fixé à 5 %, poursuit la DGI, « s’applique sur le montant du rechargement au titre du mois ». « En aucun cas, le montant de la taxe ne doit être répercuté en sus des prix affichés par les opérateurs de téléphonie sur le prix de la carte ou sur le coût du rechargement », ajoute-t-elle, avertissant qu’« en conséquence, tout montant prélevé par des personnes autres que les opérateurs de téléphonie concernés expose leurs auteurs à l’obligation de reversement du montant du prélèvement majoré de pénalité, et ce conformément à la législation fiscale en vigueur ».
Du côté des opérateurs, Mobilis d’Algérie Télécom, par la voix de son chargé de la communication, M. Dâas, a assuré que l’opérateur public national « n’a jamais appliqué la nouvelle taxe ni sur nos distributeurs officiels (masters), ni sur les grossistes ». Ce n’est, cependant, pas le cas chez les deux autres opérateurs Nedjma Algérie et Djezzy, qui ont aussitôt augmenté les prix, faisant payer « l’intégralité de la nouvelle taxe » aux usagers. C’est ce qu’a confirmé Mlle Brahimi, chargée de la communication chez Nedjma, qui a signalé par téléphone que « Wataniya a, il y a quelques jours, augmenté les prix des rechargements téléphoniques de 5 % en Algérie comme cela a été indiqué dans l’ordonnance parue dans le Journal officiel ». Interrogée au sujet des clarifications de la DGI et de l’ARPT, Mlle Brahimi a indiqué que « Nedjma attend les textes d’application de cette nouvelle loi pour voir comment y remédier ».