Dulce
Nombre de messages : 7577 Age : 38 Localisation : Alger Emploi/loisirs/études : Actuellement superviseur en OFFSHOR et en MAGISTER II EN TRADUCTION ECOLE DOCTORALE D'ALGER Humeur/caractèr : Zen gentille Réputation : 30 Points : 1413000 Date d'inscription : 18/09/2007
| Sujet: Histoire d’aliments Ven 21 Aoû - 23:05 | |
| Une douceur pour commencer La datte UN FRUIT ANTIQUE Le palmier, à côté du figuier et de l’olivier, est indéniablement un des arbres emblématiques de notre pays. Nos ancêtres qui ont goûté à ses fruits, d’abord sauvages, domestiqueront l’arbre pour en avoir toujours de plus bons et plus abondants. Déjà, les anciens Grecs décrivait les habitants de nos contrées comme attachés à la culture du palmier : “Les Nassamons, nation nombreuse qui, pendant l’été, laissait ses brebis sur le bord de mer, montent dans le pays d’Augila (actuelle Libye) pour y récolter les fruits des dattiers. Ces arbres y sont nombreux et touffus et tous produisent des dattes”. Dans l’Odyssée, Homère faisait surgir de terre, à Delos, un superbe palmier pour servir d’appui à Latone, la déesse de l’île, lorsqu’elle donna naissance à Apollon. Les auteurs latins, quant à eux, ne firent pas grand cas des dattes d’Afrique. Très bonnes et très douces, elles avaient la réputation de perdre promptement leur saveur ; aussi, Pline donne-t-il la préférence aux dattes d’Orient. La littérature coloniale n’a pas manqué de chanter le palmier-dattier : “C’est aussi de l’or que rapporte à l’Afrique l’exportation des dattes, pareilles à des doigts de lumière, d’une saveur si exquise que les anciens croyaient retrouver en elle ce fabuleux lotus, délicieux au point de faire oublier la patrie, filles diaphanes du soleil qui mûrissent là-bas, loin dans le Sud, sous le panache des hauts palmiers dont les racines plongent dans la fraîcheur des sources, et dont les têtes s’épanouissent dans le feu du désert...” La datte figurait dans la nomenclature des produits de la colonie à l’usage de la Métropole. UNE LONGUE HISTOIRE Selon les historiens botanistes, le palmier-dattier serait originaire du golfe Persique. Le dattier de par sa nature a donné naissance à de nombreuses légendes et croyances. La Vierge Marie, secouant un palmier pour se sustenter alors qu’elle portait en son sein Aïssa, n’est pas sans rappeler Latone donnant naissance à Apollon. Dans l’Antiquité, de nombreuses pratiques assimilaient le phœnix Dactylifera à un être vivant doué d’une sensibilité quasi humaine. Aussi, bien avant que l’on découvre aux plantes des penchants à la mélomanie, on n’engageait, pour l’entretien des palmeraies que des gens gais et joyeux. Ou encore cette pratique pour “feinter” un dattier récalcitrant : deux hommes, dont l’un armé d’une hache, dialoguaient sous son ombrage. Le premier, s’adressant à l’arbre, disait : “Comme tu ne me rapportes rien, j’ai grande envie de te couper, et ce disant, il frappait le tronc d’un léger coup. À ce moment, le second personnage intercédait en faveur de l’arbre et répliquait : “Laisse-le, car il te donnera, je m’en porte garant, des fruits l’an prochain, tu verras !” Ensuite, ils s’éloignaient et, l’année d’après, l’arbre devenait fertile. Momo | |
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Tchitchi
Nombre de messages : 2450 Age : 31 Localisation : Au pays des merveilles!! Emploi/loisirs/études : Lycéen Humeur/caractèr : bof!! comme tout les Algeriens Réputation : 25 Points : 23938 Date d'inscription : 18/06/2009
| Sujet: Re: Histoire d’aliments Sam 22 Aoû - 0:42 | |
| mechi wekt'houm les recettes doka diri fermer f had la rubrique | |
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Dulce
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| Sujet: Re: Histoire d’aliments Mar 25 Aoû - 1:28 | |
| La pomme Par : Momo YA TEFAHA, YA TEFAHA La pomme fut longtemps un fruit rare en Algérie. Symbole de beauté, elle a donné un joli prénom, tefaha, aujourd’hui tombé en désuétude. Rabah Deriassa en a fait un tube, Ya Tefaha, dans les années Ofla. En ces temps-là, ni production ni importation. La rareté chargeait les voyageurs venant de l’étranger de filets pleins de goldens, reinettes et autres granny smith aux appellations aussi exotiques les unes que les autres. La préciosité du fruit faisait qu’on l’offrait aux malades. La pratique en a gardé un proverbe ; de quoi se sustentaient les malades avant les pommes ? Le label santé a toujours collé au fruit. Ce sont, certes, ses qualités nutritives qui en on fait un revitalisant, mais d’ici là à en faire une panacée pour lutter contre toutes ces nouvelles maladies qui affectent les Algériens il y a un pas trop vite franchi. C’est peut-être valable chez les individus dont les habitudes alimentaires l’ont introduit depuis des siècles dans leur ration quotidienne. Méfions-nous des charlatans de chez nous et du marketing des pays producteurs de surplus. CULTURE RATÉE Tentative de vulgarisation de la culture dans les années 1980. Hélas ! On a opté pour des plants rustiques dont les qualités organoleptiques étaient loin de satisfaire les goûts des Algériens. La libéralisation et les importations de fruits répondant à la demande finirent par larguer la production locale au bas du classement. Ce qui a échappé à l’arrachage ne produit plus que pour la fourniture des rares confituriers qui utilisent encore des fruits frais, des économats et intendance, des consommateurs les plus démunis ou à de rares utilisateurs en cuisine. La cuisine algérienne n’a pas fait place dans son répertoire à la pomme. Uniquement consommée comme fruit, elle a connu un succès en l’ham lahlou en servant de remplaçant au pruneaux frappés eux aussi de cherté. La pomme d’importation connaît un grand succès, elle est douce, fondante, de volume respectable, une esthétique qui répond à l’imaginaire populaire et, surtout parfois, guère onéreuse. | |
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| Sujet: Re: Histoire d’aliments | |
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