Un compromis se dessine entre Algérie Télécom et Eepad sur un nouvel échéancier de paiement des créances détenues par l’Eepad.
vendredi 9 octobre 2009.
Le différend opposant l’opérateur public des TIC Algérie Télécom (AT) au provider privé Eepad s’achemine vers un dénouement. Les deux parties, qui se livraient depuis quelques semaines une guéguerre autour d’un passif non honoré par l’Eepad, devraient parvenir à fixer un nouvel échéancier de paiement des dettes qui ont atteint aujourd’hui, faut-il le préciser, 3,5 milliards de dinars. Le passif de l’Eepad est constitué d’une dette antérieure à 2009 et d’arriérés remontant aux premiers mois de l’année en cours. Au niveau d’Algérie Télécom, un compromis autour d’un nouvel échéancier de paiement de la dette de l’Eepad s’avère être une option « inévitable », en attendant « les nouvelles propositions que devrait faire le PDG de l’entreprise, dès son retour de mission », indique le chargé de la communication d’AT. C’est-à-dire que l’on oscille, après plusieurs semaines de louvoiement, entre prudence et agacement. Les services du ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication ont assuré que l’Eepad a montré, lors de la dernière série de pourparlers, une volonté d’honorer ses engagements à travers un nouvel échéancier de paiement.
Algérie Télécom, elle, réclame, comme gage de bonne volonté, le paiement par l’Eepad des prestations d’un trimestre de l’année en cours. En attendant un compromis autour d’un nouvel échéancier de paiement, il y a lieu de souligner que les deux précédents échéanciers de remboursement n’ont pas été respectés par le provider privé. Le fournisseur d’internet privé estime qu’il était sévèrement touché par la décision de réduire de 50% les tarifs d’accès à Internet, une mesure décidée par les pouvoirs publics, sans avoir consulté les fournisseurs privés. Le PDG d’Algérie Télécom, Moussa Benhamadi, a déclaré récemment que l’entreprise publique est prête à renégocier un nouvel échéancier pour le remboursement des créances détenues par l’Eepad. Hier, nous avons confirmé auprès d’Algérie Télécom qu’un compromis sur le nouvel échéancier en question est « inévitable », en attendant d’autres propositions promises par le premier responsable d’Algérie Télécom.