Société Générale Algérie ambitionne de se développer dans les crédits immobiliers pour compenser la disparition des crédits à la consommation.
vendredi 9 octobre 2009.
En marge du Salon de l’automobile d’Alger, un point de presse à été organisé mardi soir par la Société Générale Algérie. Une occasion pour les dirigeants de cette banque étrangère de donner quelques éclaircissements sur leurs activités à venir dans le sillage de la promulgation de la Loi de finances complémentaire 2009. Et ce n’est sûrement pas par hasard que le Salon de l’automobile a été choisi pour ce point de presse. En effet, la Société Générale Algérie, toujours présente sur le créneau des crédits automobiles à destination des professionnels, compte le faire savoir haut et fort. « Le crédit automobile n’est pas complètement arrêté ! », a déclaré, optimiste, Gérald Lacaze, président du directoire de Société Générale Algérie. « Nous proposons, depuis plusieurs années, des crédits pour les professionnels, artisans, commerçants et professions libérales. Ces gens ont besoin de véhicules pour travailler, d’où notre formule de leasing », a-t-il précisé. Cette mouture du crédit-auto proposée au niveau du Salon de l’automobile aurait, selon certaines indiscrétions, trouvé de nombreux preneurs. Abordant le volet de la Loi de finances complémentaire 2009, le banquier français a indiqué que les contraintes se sont surtout ressenties d’abord chez les clients (investisseurs, PME, et professions libérales).
Les banques ne sont pas en reste et subissent de plein fouet ces nouvelles mesures. Selon ce même responsable, les « défunts » crédits à la consommation représentaient 17% des engagements de Société Générale Algérie. Ce qui représente aux alentours de 18 milliards de dinars sur les 160 milliards de dinars d’engagements tout crédit confondu. « La suppression de ces crédits consommation ne nous empêchera pas de vivre ! », conclura Gérald Lacaze sans que personne ne puisse en douter. D’un autre côté, la suppression du crédit à la consommation a eu, selon lui, « plusieurs conséquences malheureuses ». En effet, même si aucun licenciement n’est à prévoir au sein de cette banque, aucun recrutement n’est envisagé non plus. Il s’agira, tout au plus, de restructurations et de réaffectations que devra subir le personnel de Société Générale Algérie. D’après lui, un nombre important de contrats à durées déterminées (CDD) devaient être reconduits ou modifiés en CDI mais la promulgation de la LFC2009 a interrompu ces actions. Par ailleurs, une réorientation de la politique de développement de Société Générale Algérie, surtout en direction de l’immobilier, est à prévoir, selon lui. Poursuivant dans la même voie, l’orateur a averti quant aux dangers du développement de l’informel et de l’usure en Algérie. Il prendra pour exemple le marché informel du change qui prospère à l’ombre d’un contrôle des changes des plus sévères.