L’heure est à la vaccination contre la grippe saisonnière. La date officielle du lancement de la campagne sera connue cette semaine en Algérie. Mais, selon M. Slim Belkessam, responsable de la communication au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, elle est prévue pour la fin du mois en cours. Pourquoi ce retard, sachant que, d’habitude, la période de vaccination se situait entre la mi-octobre et la mi-novembre ?
Contacté par nos soins, M. Belkessam a déclaré que cette année 1 400 000 personnes seront concernées. La vaccination touchera en premier lieu les catégories les plus vulnérables et les plus exposées de la population, les personnes âgées de plus de 70 ans, certains malades chroniques, tel que les insuffisants respiratoires. «On insiste sur ces catégories car la grippe saisonnière tue à travers le monde plus de 3 000 personnes par an, alors que dans l’état actuel de la pandémie de la grippe A(H1NI) la mortalité n’est pas aussi élevé», a-t-il expliqué, insistant sur la nécessité de prendre en charge en priorité la grippe saisonnière.
Il a annoncé également que le vaccin sera gratuit en Algérie cette année en comparaison aux années précédentes où il était vendu au niveau des officines.
Il sera probablement disponible. Comment ? «Si on reçoit la quantité supplémentaire de vaccin anti-grippe saisonnière», a-t-il souligné en précisant que la quantité commandée cette année est largement supérieure à celle de l’année précédente. Les vaccins contre la grippe saisonnière, souche 2009-2010, seront disponibles dans les délais impartis.
La nouveauté cette année : le vaccin est gratuit, la vaccination se fera au niveau des structures de santé publique, tels les centres de santé de proximité (EPSP). Les personnes à risque sont invitées à se faire vacciner.
Le vaccin anti-grippe saisonnière doit être réalisé en priorité et au moins 21 jours avant le vaccin contre la grippe A(H1N1) (en l’absence de données sur les interférences éventuelles entre le vaccin saisonnier et le vaccin pandémique). La vaccination contre la grippe A ne commencera pas avant la fin de l’année en cours, elle durera trois à quatre mois, selon M. Belkessam. Et d’ajouter : «Nous préférons recevoir suffisamment de vaccins avant de commencer la campagne, car nous recevons successivement par lots les vaccins contre la pandémie de la grippe A(H1N1).» La vaccination sera effectuée, elle aussi, dans des structures de santé publique. «Le délai de 21 jours doit être respecté», a-t-il tenu à préciser, en affirmant qu’à la fin de campagne plus de 20 millions de citoyens seront vaccinés. «Ce qui nous donnera plus de 50% de la population, alors que les spécialistes disent que 30% de la population suffit à assurer une immunisation globale.» Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la vaccination contre le virus pandémique A(H1NI) touchera les personnes les plus vulnérable et les plus exposées, tels le personnel de la santé, le corps sécuritaire, les douaniers, les journalistes. Les autres catégories de la population seront vaccinées au cas par cas.
Par ailleurs, M. Belkessam a évoqué la vaccination obligatoire des pèlerins, au nombre de 36 000. 40 000 doses leur ont été allouées. La campagne de vaccination des pèlerins s’achèvera dans quelques jours.
Par La tribune