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Copenhague, capitale mondiale du climatYvo de Boer, responsable des négociations au sommet de l'ONU sur le climat
AFP
Copenhague,
capitale mondiale du climat, réunit à partir de ce lundi et pour deux
semaines les représentants de 192 pays pour trouver un accord de lutte
contre le réchauffement de la planète, avec un final en apothéose en
présence d'une centaine de chefs d'Etat. Le président
américain Barack Obama a modifié ses projets et sera finalement présent
lors de la clôture du sommet le 18 décembre à Copenhague, et non la
semaine prochaine comme prévu initialement.
L'événement, sans précédent par son ampleur et ses enjeux, constitue
un véritable défi pour la police danoise qui a mobilisé plus de la
moitié de ses effectifs: déjà 34. 000 personnes - délégués, ONG, médias
- se sont enregistrées auprès des organisateurs, mais seules 15. 000
pourront accéder au centre de conférence pour des raisons de sécurité.
Et des milliers de défenseurs du climat devraient encore converger,
en bus et trains spéciaux notamment, d'ici la fin de la semaine vers la
capitale danoise où les ONG appellent, samedi, à une grande journée de
manifestations pour faire pression sur les délégations.
Réduire les gaz à effet de serreDans les deux semaines qui s'ouvrent, pays industrialisés et grands
pays émergents devront se mettre d'accord sur leurs engagements
respectifs afin de limiter le réchauffement à venir à +2°C, et sur les
mécanismes pour les faire respecter.
Ils devront également assurer les pays les plus vulnérables au chaos
climatique de leur soutien financier, et ce dès l'an prochain.
A ce stade, les engagements de réduction des émissions de gaz à
effet de serre des uns et des autres placent plutôt le réchauffement
sur la voie des +3,5°C en 2100, selon une étude du groupe Climate
Analytics publiée à la veille du sommet.
Sérieuses menacesLe prix à payer se traduirait alors par l'effondrement des
productions céréalières, des extinctions massives d'espèces, la montée
des océans et la migration forcée de centaines de millions de
personnes, chassées par les inondations, les sécheresses et les
pénuries.
Le nouvel instrument international doit être arrêté à Copenhague
afin d'être prêt à entrer en vigueur au 1er janvier 2013, dès
expiration de la première période d'engagements du protocole de Kyoto.
"Jamais en 17 ans de négociations climatiques autant de pays n'ont
pris, ensemble, autant d'engagements", a estimé le responsable du
climat à l'ONU, Yvo de Boer, exprimant un sentiment positif à la veille
de ce rendez-vous. "Rien que pour cela, Copenhague constitue déjà un
tournant dans la réponse internationale au changement climatique".