Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Hitskin_logo Hitskin.com

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 Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler

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minouche kerro
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MessageSujet: Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler   Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Icon_minitimeMar 15 Déc - 15:12

Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler



Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Files.php?file=bouhired_169796565


Aujourd’hui,
Djamila Bouhired est amoindrie, et, devant la négligence frisant le
mépris dont elle fait l’objet de la part de l’Algérie d’en haut, elle a
résolu de sortir de sa réserve pour dire basta à l’humiliation des
moudjahidine, les vrais. Dans un contexte où les martyrs et les
glorieux résistants de la Guerre de Libération nationale sont traînés
dans la boue dans la foulée de la guerre des mots entre Alger et Le
Caire et la campagne médiatique acharnée lancée par certains médias et
politicards égyptiens contre la nation algérienne, le coup de gueule de
Djamila Bouhired résonne comme une mise au point lourde de sens. Mais
là où le bât blesse, c’est que la légendaire moudjahida ne s’adresse
pas à l’Egypte officielle ni aux Egyptiens fanatiques (qui ont été
jusqu’à accabler ceux qui ont salué son combat dans un film éternel),
mais son message s’adresse avant tout à l’Etat algérien, le président
Bouteflika en tête, et au peuple algérien de façon générale, ce même
peuple pour lequel elle était prête à donner sa vie, elle, la miraculée
de la Bataille d’Alger et des griffes de Massu et Bigeard. Dans deux
lettres manuscrites datées du 9 décembre dernier, Djamila Bouhired
interpelle donc vigoureusement le locataire d’El Mouradia et l’opinion
publique algérienne.
Les déboires d’une grande dame
Dans
sa lettre ouverte au chef de l’Etat, elle use d’une formule aussi
cinglante qu’émouvante : « A Monsieur le Président d’une Algérie que
j’ai voulue indépendante. » Et d’évoquer sa situation sociale avec
franchise et dignité, en déplorant sans ménagement le sort réservé à
des personnalités historiques d’un tel rang : « Mon épicier, mon
boucher, ma supérette, pourront témoigner des crédits qu’ils
m’accordent », écrit-elle, avant de souligner : « Il ne m’est jamais
venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports frauduleux
qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. » Une allusion
on ne peut plus claire à la corruption à grande échelle qui gangrène le
système. La lettre bouleversante de Djamila Bouhired vient ainsi battre
en brèche un préjugé fort tenace selon lequel « la famille
révolutionnaire se sucre sans vergogne » et que les militants
indépendantistes n’hésitent pas à monnayer au prix fort leurs
sacrifices d’hier. « Je sais que certains moudjahidine et moudjahidate
sont dans la même situation », voire, ajoute-t-elle, « dans une
situation plus critique », s’indigne la grande moudjahida. Des « frères
et sœurs » insiste-t-elle, dont l’intégrité est au dessus de tout
soupçon. Et de conclure sa lettre en martelant : « Je vous demanderais
de ne plus nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de
guerre afin de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui
nous reste à vivre. »
« Je suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 »
Dans
le second document, Djamila Bouhired prend à témoin le peuple algérien.
« Aujourd’hui, je me vois dans l’obligation de faire appel à vous »,
écrit-elle à l’attention de ceux qu’elle désigne affectueusement par
ses « chers frères et sœurs algériens ». Faisant preuve d’une humilité
qui n’a d’égale que sa colère, elle se présente comme l’aurait fait
Madame Tout-le-monde : « Permettez-moi tout d’abord de me présenter. Je
suis Djamila Bouhired, condamnée à mort en 1957 par le tribunal
militaire d’Alger. » Et vlan ! Mais la vaillante moudjahida ne
s’étalera pas davantage sur ses hauts faits de guerre. Elle évoquera
plutôt son état de santé critique qui nécessite des interventions
chirurgicales lourdes, dit-elle, et une prise en charge fort onéreuse.
Mme Bouhired nous apprend au passage que c’est de l’étranger, et
précisément de certains émirats du Golfe, qu’elle a reçu une offre de
prise en charge, offre qu’elle a dignement déclinée pour d’évidentes
considérations de « nif ». A l’Etat algérien maintenant de jouer… Nous
le disions, Djamila Bouhired s’est fait très laconique et très discrète
sur son fulgurant parcours militant. Il faut dire qu’elle n’avait guère
besoin de se présenter. Djamila Bouhired rejoint le FLN alors qu’elle
est étudiante. Elle intègre vite la Zone autonome d’Alger où elle
devient officier de liaison aux côtés de Yacef Saâdi dont elle est
l’assistante en pleine Bataille d’Alger. En avril 1957, elle est
blessée et arrêtée. Incarcérée à la prison de Maison Carrée (El
Harrach), elle sera torturée et condamnée à mort pour attentats à la
bombe. S’ensuit une vaste campagne d’indignation menée par son futur
mari, un certain… Jacques Vergès, ainsi que George Arnaud qui publient
aux éditions de Minuit un manifeste tonitruant : Pour Djamila Bouhired.
La jeune combattante acquiert dès lors un statut particulier et devient
le symbole de toutes les femmes résistantes de l’Algérie insurgée. Si
bien qu’en 1958, elle se verra immortalisée dans un film éponyme :
Djamilah, signé Youcef Chahine, avec Magda Sabbahi dans le rôle-titre.
Djamila Bouhired ne sera libérée qu’en 1962. Après l’indépendance, elle
se distinguera par sa discrétion, loin des cercles officiels et de tous
les lieux de pouvoir. Aujourd’hui, cette héroïne hors pair mène une
autre lutte, cette fois contre la maladie. L’Algérie tout entière doit
s’élever pour lui témoigner sa reconnaissance et son amour...
Par Mustapha Benfodil
A Monsieur le Président d’une Algérie que j’ai voulue indépendante
Monsieur,
Je
me permets d’attirer votre attention sur ma situation critique. Ma
retraite et la petite pension de guerre que je perçois ne me permettent
pas de vivre convenablement. D’ailleurs, mon épicier, mon boucher, ma
supérette pourront témoigner des crédits qu’ils m’accordent. Il ne
m’est jamais venu à l’esprit de compléter mes revenus par des apports
frauduleux qui, malheureusement, sont très fréquents dans mon pays. Je
sais que certains authentiques moudjahidine et moudjahidate sont dans
la même situation, probablement plus critique. Je n’ai pas la
prétention de les représenter ici, mais au poste où vous êtes, vous ne
pouvez ni ne voulez connaître leur dénuement. Ces frères et soeurs,
dont l’intégrité est connue, n’ont bénéficié d’aucun avantage. La somme
qui leur serait allouée ne pourrait dépasser les honoraires généreux
attribués aux députés et sénateurs, ainsi qu’à vous-même et à tous les
alimentaires qui vous entourent. Ainsi, je vous demanderais de ne plus
nous humilier et de revaloriser notre dérisoire pension de guerre afin
de vivre dans un minimum de dignité le peu de temps qui nous reste à
vivre. Avec mes sentiment patriotiques.
Djamila Bouhired
Le 9 décembre 2009


LE MATIN
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MessageSujet: Re: Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler   Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Icon_minitimeMar 15 Déc - 15:36

Laughing une grande dame mahich hatta dayra hijeb ..'elle a meme pas le voile ou jaya ttachki lol ''

lol minouche c pour rigoler bark ..be3da ...


hadi elle cherche seulement une augmentation ..^^ c'est ce que j'ai comprit
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MessageSujet: Re: Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler   Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Icon_minitimeMar 15 Déc - 15:38

ellah yahdi ma khlaaak va réviser ton histoire et après viens me parler de djamila bouhired Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler 442498
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MessageSujet: Re: Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler   Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Icon_minitimeMar 15 Déc - 15:52

Bah, une moudjahida qui dit qu'elle vit dans de mauvaises conditions ... je trouve ça honteux!
J'ai adoré la phase: Une Algérie Que j'ai voulue indépendante Wink
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MessageSujet: Re: Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler   Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Icon_minitimeMar 15 Déc - 16:52

pour ceux qui qui disent du mal sur Bouhired, la jeune femme quia bouverser le monde à son époque sans parler de ce qu'elle a fait pour son pays, je leur dis c'est vous qui devrai avoire honte de parler comme ça, et vous devrai connaitre le minimun sur votre cher pauvre pays.
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MessageSujet: Re: Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler   Djamila Bouhired à Bouteflika : Je vous demande de ne plus nous humiler Icon_minitimeMar 15 Déc - 16:59

Le coup de gueule d’une héroïne : Les raisons de la colère de Djamila Bouhired



Fatma
Ouzeguene, la compagne de lutte de Djamila Bouhired, raconte les
déceptions et les péripéties du parcours qu’a dû emprunter notre
héroïne pour se faire soigner à l’étranger.



L’héroïne
de la guerre de Libération nationale, la moudjahida torturée et
condamnée à mort durant la Bataille d’Alger, Djamila Bouhired, vit
aujourd’hui très mal. Pour la première fois dans l’histoire de
l’Algérie indépendante, la moudjahida, qui n’a jamais renié ses
convictions, sort de sa réserve pour révéler au grand jour son
désarroi, voire son dénuement. C’est triste, mais c’est la stricte
vérité, témoigne Fatma Ouzeguene, la compagne de lutte de la
moudjahida. Contrairement à ce que croit tout le monde, Djamila
Bouhired n’habite pas une villa ni une maison luxueuse, mais un
appartement de trois pièces dans un immeuble appelé la Tour, situé à El
Mouradia.

Elle est, selon Mme Ouzeguene, très appréciée pour ses qualités
humaines et son indifférence, pour ne pas dire son mépris, à l’égard
des dirigeants... Aujourd’hui, le cri de colère et de détresse de D.
Bouhired est lancé, suite au comportement indigne et choquant dont a
fait preuve à son égard M. Sbih, ambassadeur d’Algérie en France.
Djamila Bouhired, nous confie Mme Ouzeguene, est malade, elle souffre
d’un problème cardiaque qui nécessite une prise en charge à l’étranger.
Néanmoins, elle a cavalé pendant deux longues années pour l’obtention
de cette prise en charge.

Elle a frappé à toutes les portes, en vain. Fière comme elle l’a
toujours été, D. Bouhired a décidé de renoncer. C’est son entourage qui
a pris le dossier en main et a fait le pied de grue devant les services
concernés pour l’obtention de ce document. « Djamila Bouhired s’est
rendue effectivement en France pour des soins. Mais quelle fut sa
déception lorsqu’elle fut hébergée dans un hôtel qui n’était pas digne
de sa stature de ‘moudjahida’ et non pas sur le plan du coût ou des
étoiles... En se plaignant de cette situation auprès de M. Sbih, ce
dernier s’est montré arrogant et hautain », rapporte Mme Ouzeguene.
N’ayant pas supporté les soupirs de cet ambassadeur, D. Bouhired est
rentrée au pays en décidant de dire tout haut ce qu’elle a toujours
pensé tout bas. Selon certaines indiscrétions, l’icône de la Révolution
a refusé, par « principe », d’entrer dans la sphère du pouvoir, ce qui
a irrité le président Bouteflika. Oui, Mme Bouhired a décliné l’offre
du président de la République.

Ce que ce dernier n’a pas apprécié. « Pour vivre décemment,
Bouteflika a proposé à D. Bouhired un poste de travail au sein de la
présidence. La moudjahida a refusé cette offre en demandant, en
contrepartie, la revalorisation de sa pension et celle de tous les
moudjahidine se trouvant dans sa situation », a expliqué Mme Ouzeguene.
A. Bouteflika, qui connaît parfaitement la situation de Djamila
Bouhired, n’a rien fait, selon Mme Ouzeguene, pour améliorer son vécu.
Cette dernière ne nie pas que beaucoup de moudjahidate vivent dans la
misère, mais leur dignité ne leur permet pas de tendre la main. « Rares
sont les moujahidate qui ont bénéficié des privilèges de l’Etat »,
fulmine notre interlocutrice.

Cet état de fait est confirmé par Akila Ouared, une autre moudjahida
très affectée par le cri de D. Bouhired. Mme Ouared pense que si les
Algériens ont milité pour l’indépendance du pays, ce n’est pas pour
avoir des droits supérieurs sur les autres Algériens de même catégorie,
mais pour tout simplement vivre dignement. « Il y a des lois dans ce
pays qu’il faudrait appliquer à tout le monde. Je connais des personnes
qui ont pris beaucoup plus qu’il fallait et d’autres qui ont été
marginalisées car elles se sont tues. Il n y a pas de
reconnaissance... », a dénoncé Mme Ouared, qui est attristée de voir
une femme symbole vivre dans la misère. « Je suis triste de voir des
moudjahidate mourir dans la misère. Je suis témoin de ces cas alors que
d’autres ont bénéficié de titres honorifiques. Je n’arrive pas à
expliquer ce grand écart. Pourtant, les lois existent »,
s’interroge-t-elle, avant de rappeler que D. Bouhired est sa sœur de
combat, une femme que toutes les Algériennes et Algériens ont glorifiée.

« Nous avons lutté pour une Algérie légale, libre, pour avoir des
droits. L’Etat doit alors étudier les situations particulières. Il y a
des moudjahidate, en 2009, qui ne vivent que de leur pension, elles
n’ont pas de retraite. L’Etat doit les prendre en charge pour qu’elles
puissent s’en aller sereinement le moment venu... », peste Mme Ouared.





Par Nabila Amir
EL WATAN
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