TRANSPORTS EN COMMUN
Perturbations en perspectiveLes transports en commun risquent
d’être perturbés dans les jours à venir. C’est ce que semble augurer le
climat «tendu» existant entre les trois syndicats des transporteurs et
le ministère de tutelle. Et ce d’autant plus que le délai accordé par
les syndicats à ce dernier pour les recevoir prend fin aujourd’hui. Les
syndicalistes doivent se réunir demain pour décider de la démarche à
suivre.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) – Les usagers des
transports en commun pourraient devoir se débrouiller comme ils le
peuvent pour leurs déplacements en cette période hivernale. En effet,
trois syndicats des transporteurs, la Fédération nationale des
transporteurs, des chauffeurs de taxi ainsi que la Fédération nationale
des auto-écoles n’excluent pas de recourir à une grève dans les jours à
venir. Les mesures prises dernièrement par le département d’Amar Tou,
notamment d’augmenter le nombre de transporteurs pour couvrir la
demande des citoyens, n’ont pas été bien accueillies par les syndicats.
Ces derniers ont déposé, le 6 décembre dernier, une demande d’audience
au niveau du ministère des Transports et attendent toujours une
réponse, qui tarde à venir. Les transporteurs lancent donc un
ultimatum, avant de passer à d’éventuelles actions de protestation. Ils
doivent se réunir demain pour décider des actions à entreprendre si la
tutelle venait à se confiner dans son silence. Selon le représentant
des autoécoles, le département d’Amar Tou avait reçu les trois
syndicats le 2 août dernier, mais depuis, c’est le silence radio.
«Chaque fédération a déposé sa plateforme de revendications au niveau
de la tutelle en août dernier. Depuis, le ministre ne s’est pas
manifesté pour nous donner sa réponse, favorable ou défavorable», a
indiqué notre interlocuteur. Soulignons que les transporteurs
revendiquent, notamment, le gel de l’instruction ministérielle
stipulant l’augmentation du nombre d’autorisations d’exploitation de
lignes, et ce avant la mise en place d’un plan de circulation et
l’étude des besoins réels exprimés. Du côté des auto-écoles, l’on
dénonce, entre autres, le manque de circuits et le déficit en
examinateurs, et l’on demande la révision des délais d’ajournement
entre les examens. La Fédération des auto-écoles réitère également sa
demande de mise en place d’une commission technique nationale composée
de tous les acteurs concernés, soit les examinateurs, la tutelle, la
Gendarmerie nationale, la Protection civile et les services des travaux
publics dont la mission consiste à encadrer le travail des autoécoles,
afin de réduire le nombre d’accidents. En plus du manque de moyens de
transport, souvent bondés, les usagers pourraient donc faire face aux
désagréments d’une grève.
S. A.
LE SOIR D'ALGéRIE