L’ARRIVÉE DES VERTS A EU LIEU AVEC TROIS HEURES DE RETARD
La CAN commence demain et
l’Afrique pense bien offrir un bon spectacle à ses invités et aux
millions de spectateurs et téléspectateurs.
Une fête avec les
Algériens, cette fois-ci. Absents depuis l’édition de 2004, en Tunisie,
les Algériens ont galéré quatre ans durant à suivre l’événement
derrière le petit écran. Comme promis par le Belge Waseige et convenu
par un de ses successeurs, le Corse Jean-Michel Cavalli. En ce début du
mois de janvier de l’an de tous les défis pour le football algérien,
les troupes de Saâdane ont rendez-vous avec la suite de l’épopée
enclenchée à Omdurman, le 18 novembre dernier. Un défi nommé CAN,
trophée acéré que les Verts ont enlacé il y a juste vingt ans à Alger.
Depuis, rien n’est venu éclairer le ciel de l’Algérie du football
jusqu’à ce fabuleux mercredi du 18 nombre 2008 où, à Khartoum, une
bande de Fennecs remontés, par les événements du Caire, mais surtout au
talent démontré sur les terrains d’Europe, et d’Afrique depuis peu, ont
réussi à remonter la pente et à hisser le drapeau plus haut. A Luanda,
capitale du football africain, il s’agira pour Ziani et ses coéquipiers
de non seulement maintenir l’emblème national `haut, mais aussi de
l’emmener plus loin pour devenir les plus forts. Jeudi soir, à leur
arrivée à Luanda, via Niamey, en provenance de Marseille, où ils
avaient bouclé, mercredi, leur stage au Castellet, les capés de Saâdane
ont paru fatigués, par le voyage, mais sereins et surtout déterminés à
faire bonne figure. Le discours citronné de Saâdane, d’il y a une
semaine, a brusquement évolué. L’Algérie a les moyens de faire bonne
figure. «Nous savons que les choses ne seront pas faciles. Le tournoi
de 2010 s’annonce plus délicat que ceux que j’ai connu par le passé.
Les conditions de jeu auront leur impact et feront la différence. Nous
sommes préparés pour ce tournoi que nous voudrions conclure sur une
bonne note. J’espère qu’on fera le parcours que les supporters
attendent de nous», dira le sélectionneur national. Aussitôt dits, les
pronostics flambaient. Des observateurs voient en l’Algérie un des
favoris de ce 27e tournoi de la CAN. Le Français Claude Leroy,
rencontré hier matin au centre des conférences de Talatona, où sont
hébergées les strates de la CAF, n’y va pas de… main morte pour
enfoncer l’Egypte «qui aura des problèmes pour passer au second tour»,
alors qu’il arrose les Verts d’un magistral parcours. «Je vois bien
votre équipe quelque part en finale», lâche l’ex- sélectionneur d’Oman.
Comprendre par là que l’Algérie sera sur la plus haute marche du
podium, le 31 janvier prochain au stade du 11-Novembre de Luanda ? Les
joueurs de Saâdane, eux-mêmes, n’y vont pas jusqu’à l’affirmer. Une
modestie toute relative, car des échos malveillants avaient fait état
d’une montée de clans au sein du groupe Algérie, lors du stage pré-CAN
en France. Des rapports vite démentis par la Fédération algérienne dont
le président a mis fin, pour un moment, aux fantaisistes chiffres
livrés à la presse à propos des primes qui seront allouées aux joueurs
et aux membres des différents staffs de l’EN, en cas de consécration,
le 31 janvier prochain.
M. B.
le soir