Attentat manqué : le Nigérian plaide non coupable
T.V. (lefigaro.fr), avec AFP
Des passagers du vol l'avaient empêché de justesse de commettre son attentat.
Crédits photo : AFP
Le
jeune Nigérian qui a tenté le 25 décembre d'actionner un engin explosif
dans un avion de ligne américain comparaissait pour la première fois
vendredi devant un tribunal fédéral de Détroit. Pris en flagrant délit, il plaide non coupable.
Umar Farouk Abdulmutallab, le Nigérian de 23 ans qui avait
tenté de faire exploser un avionde ligne américain le jour de Noël, a plaidé non coupable pour ces
faits vendredi devant un tribunal fédéral de Detroit (Michigan). Poursuivi
pour six chefs d'accusation, dont «tentative de meurtre» et «tentative
d'utilisation d'une arme de destruction massive», il risque 20 à 30 ans
de prison pour chaque accusation, soit la perpétuité s'il est reconnu
coupable de plusieurs d'entre elles. C'était la première fois
que le jeune terroriste présumé comparaissait devant un tribunal.
L'audience a été brève. Habillé d'un tee-shirt blanc et d'un pantalon
beige, Umar Farouk Abdulmutallab a pris la parole pour confirmer son
identité lorsque l'acte d'accusation lui était lu. Puis c'est
son avocate, commise d'office, qui a annoncé au juge qu'il plaidait non
coupable des faits qui lui sont reprochés. Elle a précisé au juge
qu'elle ne demandait pas la libération conditionnelle.
La tentative d'attentat a été revendiquée par al-Quaida Le
jeune homme a confirmé qu'il prenait des médicaments pour calmer ses
douleurs, après avoir été grièvement brûlé en tentant de mettre le feu
à un engin explosif caché dans ses sous-vêtements. Il a cependant
assuré que cela n'altérait pas sa compréhension des charges pesant
contre lui. Le 25 décembre dernier, la catastrophe avait été évitée de justesse. Vingt minutes avant l'atterrissage du vol 253, à Détroit,
des passagers avaient empêchéle jeune Nigérian de faire exploser l'avion. Il avait juste eu le temps
d'enflammer une poudre explosive qu'il avait collée sur la jambe. La
tentative d'attentat a été revendiquée par la branche d'
al-Qaida dans la péninsule arabique. L'affaire a soulevé aux Etats-Unis une polémique sur l'efficacité des services secrets face à la menace terroriste. Après avoir
fustigé leurs défaillances, le président Barack Obama en a pris la responsabilité jeudi. Il a également annoncé une
série de mesures pour y remédier à l'avenir.
Le Figaro