Vol d'Auschwitz : un ex-leader nazi suédois impliqué
Flore Galaud (lefigaro.fr) avec AFP
L'Allemagne nazie a exterminé de 1940 à 1945 à Auschwitz-Birkenau environ 1,1 million de personnes, dont un million de juifs.
Crédits photo : AFP
L'homme
assure avoir agi comme simple intermédiaire dans le vol de
l'inscription «Arbeit macht frei» de l'ancien camp d'extermination.
Selon lui, une personne était prête à verser plusieurs millions d'euros
pour l'acquérir. Un ancien dirigeant nazi suédois de 34 ans, soupçonné par les enquêteurs d'avoir participé au
vol le 18 décembre dernier de l'inscription «Arbeit macht frei» («Le travail rend libre») de l'ancien camp d'extermination nazi d'Auschwitz-Birkenau, a reconnu vendredi sa participation. Anders
Högström, qui a fondé et dirigé entre 1994 et 1999 le Front
national-socialiste - le principal parti néonazi suédois - a raconté
avoir agi comme simple intermédiaire dans le cadre de cette affaire.
Selon ses dires, son rôle consistait seulement à chercher et à revendre
l'inscription à un acheteur.
Cinq arrestations «On m'a demandé si je voulais transporter ce panneau d'un endroit à un autre», a-t-il ainsi raconté au tabloïd suédois
Aftonbladet. «Nous avions une personne qui était prête à payer plusieurs millions pour l'inscription», a-t-il également assuré. Mais,
insiste-t-il, c'est lui qui a alerté la police polonaise et qui a ainsi
permis à l'enquête d'avancer. Les policiers avaient fini par
retrouver le frontispice en fer, coupé en trois morceaux, dans la nuit du 20 au 21 décembre dans un maison au nord de la Pologne. Cinq hommes, âgés de 20 à 39 ans, avaient pu être arrêtés. «Je suis fier d'avoir révélé et permis de stopper tout ça», affirme-t-il à
Aftonbladet.
Une version pourtant totalement contestée par les policiers de
Cracovie, qui assure que «le coup de téléphone en provenance de Suède a
eu lieu au moment où nous étions déjà en train d'arrêter les voleurs».
Présenté comme un repenti modèle Fin
1999, Anders Högström, originaire du sud de la Suède, avait quitté son
parti et pris ses distances avec le nazisme, devenant un repenti
modèle, selon le journal
Aftonbladet. Son engagement dans une
association baptisée Exit - qui aide les jeunes à quitter les
mouvements d'extrême droite - avait été salué et il avait même prononcé
un discours devant 9.000 personnes début 2001 lors d'un gala d'artistes
contre le nazisme, rappelle le quotidien. Fin 2008, Le Front
national-socialiste avait fini par se dissoudre.
Le Figaro