«Les Misérables» font peau neuve
De notre envoyée spéciale à Cardiff, Léna Lutaud
Gareth Gates dans le rôle de Marius and Katie Hall qui joue Cosette. (Michael Le Poer Trench/Cameron Mackintosh Ltd)
Vingt-cinq
ans après sa création, la célébrissime comédie musicale revient dans
une nouvelle version, avec des effets spéciaux saisissants et des
décors inspirés des dessins de Victor Hugo. Le
soleil se couche sur les docks de Cardiff qu'un vent glacial balaie en
ce soir de décembre. La foule se presse à l'entrée du Wales Millennium
Centre. Dans la toute nouvelle salle de concerts, de la capitale du
pays de Galles, la silhouette arrondie évoque celle de l'Opéra
Bastille, le rideau va se lever sur la première des Misérables . Les
Miz, comme disent ses fans, soit 60 millions de personnes qui, dans le
monde, ont acclamé cette comédie musicale depuis sa création à Londres
en 1985. À Cardiff, ce n'est pas la légendaire production
originale, qui se joue toujours à Londres, qui attend le public
gallois. C'est une nouvelle version. Ce qui change ? Les décors sont
inspirés cette fois des dessins de Victor Hugo. Des effets spéciaux
spectaculaires font leur apparition grâce à l'utilisation de
technologies de pointe. La musique est débarrassée des synthétiseurs.
Enfin - et c'est le plus important -, ces nouveaux Miz accueillent leur
meilleur Jean Valjean : la star de Broadway, le ténor gallois John
Owen-Jones, qui a déjà triomphé dans ce rôle à New York comme à
Londres. Pour l'heure, le rideau n'est pas encore levé. Dans
les coulisses, c'est l'effervescence. Au «salon de coiffure », Bob
donne un ultime coup de brosse aux cinquante perruques montées sur des
portants. «Ce sont des vrais cheveux d'Europe de l'Est », confie-t-il
d'une voix forte pour couvrir le bruit des machines à laver qui
vrombissent dans la pièce voisine. Là, au milieu de la vapeur, c'est le
domaine de Melody qui règne sur une armée de repasseuses,
d'habilleuses, de couturières.
Un physique de Groucho Marx «Pour
Les Miz, sourit-elle, les costumes ont maintes fois l'occasion d'être
déchirés ou d'être tachés, notamment dans l'acte II avec les tirs sur
les barricades. » Comme John Owen-Jones, elle est excitée à l'idée que
cette nouvelle version en langue anglaise soit bientôt montée à Paris.
Pour l'instant, elle est rodée en Grande-Bretagne avant de partir en
tournée mondiale. Fin mai, Les Miz s'arrêteront à Paris pour 46
représentations au Châtelet. Ce sera l'événement de la saison. Le
compositeur Claude-Michel Schönberg et le parolier Alain Boublil, qui
avaient créé le spectacle en français en 1980 au Palais des sports,
seront là. «Cela me fait extrêmement plaisir. J'ai beaucoup d'amis à
Paris. La liste des invités va être longue », confie Claude-Michel
Schönberg, qui vit désormais à Londres. C'est aussi une belle revanche. Comme le producteur britannique Cameron Mackintosh, il n'a jamais bien digéré que
Les Misérables aient
tenu des années à Londres et Broadway mais à peine sept mois à Paris.
«Aujourd'hui, les Français adorent les comédies musicales et sont très
contents de les voir en langue anglaise», assure Jean-Luc Choplin,
directeur du Châtelet, où vient de triompher
La Mélodie du bonheur. «J'espère
que les Français aimeront cette nouvelle version, explique sir Cameron
Mackintosh. Ce n'était pas évident de se remettre en question avec un
show qui a triomphé dans le monde entier. L'idée géniale de mon chef
décorateur a été d'utiliser les dessins de Victor Hugo en fond de scène
et de les faire bouger en synchronisant leur mouvement avec la musique.
Par chance, les héritiers de l'écrivain nous ont autorisés à les
utiliser. » L'effet est d'autant plus réussi que les dessins - une
tempête maritime, des navires, les toits de Paris, des clochers
d'église - collent tout à fait à l'univers des
Misérables. Cette
nouvelle version utilise aussi des effets spéciaux jusqu'alors réservés
au cinéma. Certaines scènes, comme la fuite de Jean Valjean dans les
égouts où les eaux clapotent dans une lumière verdâtre, ou le suicide
de Javert dans la Seine, sont particulièrement réussies. Surpris, le
spectateur a l'impression d'être plongé dans un film, sans avoir le
temps de souffler : les tableaux s'enchaînent sans temps mort. Si
John Owen-Jones porte le spectacle, il est appuyé par des seconds rôles
soignés. Rosalind James (Eponine), qui sacrifie sa vie pour Cosette et
Marius, est particulièrement émouvante. Paradoxalement, Ashley Artus
joue un Thénardier fidèle à celui d'Hugo mais auquel il donne un
physique de Groucho Marx. Ce contraste apporte une touche d'humour dans
ce drame. À l'entracte, les affaires reprennent le dessus. Les
spectateurs se ruent sur les produits dérivés habilement disposés le
long des coursives. À l'étage, dans le salon privé, Cameron Mackinstosh
reçoit ses collaborateurs pour d'ultimes améliorations. «Il joue sa vie
à chaque nouvelle production. C'est un perfectionniste», s'amuse
Claude-Michel Schönberg. Trois heures plus tard, le rideau retombe et
le pari sera gagné : c'est la standing ovation . Sir Cameron peut
sabler le champagne.
Le Figaro
#Art-SB-Plie {
overflow: hidden;
display: block;
}
#Art-SB-Deplie {
overflow: hidden;
display: none;
}
table.Art-SB {
position: relative;
float: right;
margin-top: 30px;
margin-bottom: 20px;
margin-left: 0px;
margin-right: 0px;
padding:0;
border: 1px solid #d2d2d2;
font-family: Verdana, sans-serif;
font-size: 12px;
color: #999999;
overflow: hidden;
padding: 0;
}
.Art-SB-Top td {
height:20px;
border-bottom: 1px solid #d2d2d2;
margin: 0;
overflow: hidden;
}
.Art-SB-Bot td {
height:20px;
margin: 0;
overflow: hidden;
}
td.Art-SB-Gauche {
border-right: 1px solid #d2d2d2;
}
#Art-SB-Deplie td.Art-SB-Gauche {
width: 95px;
}
td.Art-SB-Droite {
margin: 0;
height:41px;
border-left: 1px solid #d2d2d2;
border-bottom: 0px;
}
.Art-SB div {
margin:0;
position:relative;
float:left;
}
.Art-SB-Etiquette, .Art-SB-Icones, .Art-SB-Etiquette-Cache, .Art-SB-Icones-Cache {
position: relative;
float: left;
padding-left:5px;
padding-right:5px;
line-height: 16px;
}
.Art-SB-Gauche .Art-SB-Etiquette {
width: 55px;
}
.Art-SB-Centre .Art-SB-Etiquette {
width: 60px;
}
.Art-SB-Etiquette-Mobile {
width: 40px;
border-left: 1px solid #d2d2d2;
padding-left:5px;
padding-right:5px;
}
.Art-SB-Etiquette-3D {
width: 15px;
border-left: 1px solid #d2d2d2;
padding-left:5px;
padding-right:5px;
}
img.Art-SB-Ico {
height:16px;
width:16px;
border:0;
margin-right:1px;
}
.Art-SB-Centre img.Art-SB-Ico {
padding-top: 3px;
}
.Art-SB-Centre .Art-SB-Etiquette, .Art-SB-Centre .Art-SB-Etiquette-Mobile, .Art-SB-Centre .Art-SB-Etiquette-3D {
padding-top: 3px;
}
*+ html .Art-SB-Centre .Art-SB-Icones .yahooBuzzBadge, * html .Art-SB-Centre .Art-SB-Icones .yahooBuzzBadge {
position: relative;
top: 3px;
}
.Art-SB-Centre .Art-SB-Icones .yahooBuzzBadge {
position: relative;
top: -3px;
}
/*** ToolTip */
.tip3 {
background:url(/scripts/tooltip/bulle-top.gif) no-repeat;
width:150px;
font:11px verdana,arial,sans-serif;
font-weight: bold;
color:#333333;
padding:16px 0 0 0;
margin:0;
}
.tip3 p {
background:url(/scripts/tooltip/bulle-bottom.gif) bottom left no-repeat;
margin:-10px 0 0 0;
padding:0 0px 20px 0px;
text-align:center;
}
* html .tip3 {
/*
background:#fff;
*/
width:150px;
height:16px;
}
* html .tip3 p {
/*
background:#fff;
*/
width:150px;
color:#000;
}