PÉTROLE
Les cours se maintiennent à plus de 82 dollarsLes prix du pétrole se
maintenaient, hier matin, au-dessus de 82 dollars le baril. Pénalisés
par le raffermissement de la monnaie américaine, les cours
poursuivaient leur baisse après une importante progression et alors que
le froid pousse la demande.
Clôturant jeudi à 82,66 dollars, le
baril perdait hier 29 cents à New York. A Londres, les cours ont
clôturé jeudi à 81,51 dollars et perdaient hier 46 cents. Après avoir
aligné dix séances de hausse, les cours reculaient ce week-end, en
raison du net raffermissement de la monnaie américaine. Ce qui
affaiblissait le pouvoir d’achat des investisseurs pour le pétrole,
tandis qu’une baisse des Bourses tempérait l’optimisme économique
dominant. Le baril avait progressé mercredi en dépit d'un rapport sur
les stocks de pétrole aux Etats-Unis qui s'était avéré plutôt négatif
pour les prix. Le rapport du département de l'Energie a mis en évidence
une hausse massive des stocks d'essence (+3,7 millions de barils),
tandis que ceux de brut se sont étoffés de 1,3 million de barils. Seuls
300 000 barils ont disparu des réserves de produits distillés, qui
incluent le fioul de chauffage. Selon les analystes, le moteur de la
hausse des prix ces derniers jours avait été principalement climatique,
les opérateurs jugeant que le froid allait accélérer la demande
d'énergie. Autre motif d'inquiétude, les stocks de Cushing, principal
terminal américain de livraison des contrats de brut, frisent la
saturation, avec un niveau record de 35,7 millions de barils. Faute de
pouvoir stocker leur pétrole, les investisseurs pourraient être
contraints de le vendre à prix cassés. Ce regain d'inquiétudes sur
l'abondance de l'offre fournissait aussi aux investisseurs un bon
prétexte pour empocher des bénéfices après une impressionnante série de
gains. Néanmoins, le maintien des cours à plus de 82 dollars reste la
bonne nouvelle en ce début 2010.
C. B. / Agences
le soir