Burqa : «220 députés» favorables à une loi
Jean-Baptiste Garat
Jean-François Copé était, ce dimanche, l'invité du «Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro».
Crédits photo : Frederic Bukajlo/Abaca
Selon Jean-François Copé, «le temps de la décision politique est venu» pour interdire le voile intégral. Majorité
2010, année médiatique. En guise de vœux, Jean-François Copé s'est
lancé dans un marathon avec, samedi, un entretien au
Figaro Magazine, un autre à
Sud-Ouest et une invitation à «
Salut les terriens» de Canal +, avant de clore le week-end avec le «
Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro» dimanche soir. L'occasion pour lui de défendre son
projet d'interdiction du port du voile intégral sur la voie publique.
«Deux cent vingt députés m'ont fait savoir qu'ils étaient tout à fait
déterminés à signer une proposition de loi», annonce le patron des
députés UMP. «Nous sommes là pour garantir les libertés, ajoute-t-il.
Des interdictions existent déjà au nom du vivre ensemble et de la
dignité des femmes.» Copé défend pied à pied son initiative de déposer une proposition de loi sans attendre les conclusions de la
mission sur le sujet,
attendues pour fin janvier. «Le temps de la décision politique est
venu», assure-t-il en présentant, ironique, son texte comme «une
contribution versée aux travaux de la mission». Il souligne même que la
mission pourrait ne pas aboutir à un consensus. S'il n'écarte pas le
principe d'une résolution, qui a la faveur de Brice Hortefeux, d'Éric
Besson ou de Xavier Bertrand, Copé l'associe obligatoirement à une loi.
«La résolution c'est expliquer, la loi c'est agir, dit-il. Je suis pour
qu'on fasse et la résolution et la loi en même temps.» Il espère que la
proposition sera examinée en avril. Copé se fait également
défenseur du débat sur l'identité nationale. Mais un débat qu'il faut «faire prospérer en l'élargissant» aux questions de la parité, des relations intergénérationnelles.
le figaro