ELLE SE TIENDRA EN ALGÉRIE DURANT LE 1er SEMESTRE 2010
Une réunion des 5+5 sur l’énergie est annoncéeUn sommet des ministres de
l’Energie de cinq pays européens et cinq pays de la rive sud de la
Méditerranée est annoncé durant le 1er semestre 2010 en Algérie. C’est
le ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil, qui en a fait
hier l’annonce.
Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Selon le ministre de l’Energie,
c’est à la demande de l’Espagne qui assure actuellement la présidence
tournante de l’Union européenne que l’Algérie a accepté que ce sommet
des 5+5 se tienne, mais après la Conférence internationale sur le GNL,
prévue le 19 avril prochain à Oran. Une rencontre euro-méditerranéenne
qui pourrait discuter de l’impact d’une éventuelle augmentation de la
taxe d’interconnexion sur les gazoducs desservant l’Espagne. Pour
autant, la coopération énergétique algéroespagnole reste encore émaillée
par la persistance de nombreux litiges.
Les litiges avec l’Espagne restent pendants…
Abordés lors de la récente visite du président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, en Espagne, plusieurs litiges commerciaux
bilatéraux restent encore pendants, et ce malgré la sérénité affichée
par Chakib Khelil qui a fait part de la volonté des deux parties de se
rapprocher. Mais aussi d’œuvrer à lever tous les obstacles qui entravent
l’activité des entreprises algériennes Sonatrach et Sonelgaz en Espagne.
Certes, le contentieux lié au projet gazier de Gassi Touil qui oppose
Sonatrach aux deux sociétés espagnoles Repsol et Gas natural a été réglé
dans le cadre de l’arbitrage, en faveur de la compagnie nationale. De
même, le gazoduc transméditerranéen Medgaz devrait être mis en service
dès juin 2010, son inauguration étant annoncée à Barcelone. Néanmoins,
d’autres sujets de discorde persistent. Ainsi, la demande algérienne de
révision des prix de vente de gaz en Espagne n’a pas été encore exaucée.
Une décision d’arbitrage à ce propos est attendue courant janvier ou le
mois prochain, selon Chakib Khelil. Comme le règlement du contentieux
sur la taxation du GNL reste encore incertain. Ce règlement dépend d’une
décision d’arbitrage sur le recours formulé par Gas naturel contre le
recours gagné auparavant par Sonatrach. De même, Chakib Khelil s’est
montré incertain, relativement, sur la possibilité pour Sonelgaz de
commercialiser en Espagne de l’électricité en propre ou celle de tiers.
Cela même si la holding Sonelgaz aura toute latitude d’exercer un rôle
d’agent commercial.
Vers l’amélioration des performances de distribution Le ministre de l’Energie s’exprimait à l’issue d’une cérémonie de
notification d’approbation des plans d’engagement, organisée sous
l’égide de la Commission de régulation de l’électricité et du gaz (CREG).
Ces plans concernent l’amélioration de la performance des sociétés de
distribution de l’électricité et du gaz d’Alger et du Centre. Filiales
de la holding Sonelgaz et titulaires de 38 concessions de distribution
de l’électricité et du gaz, les sociétés SDA et SDC, comme celles
prochainement de l’Est et de l’Ouest (titulaires de 78 autres
concessions), s’engagent à l’horizon 2014 à améliorer leurs performances
en matière de service public, gestion managériale, développement des
réseaux, implication des consommateurs et en matière de sécurité dont le
bilan en accidents reste encore lourd. Soit en agissant à réduire au
maximum les coupures, les délais de traitement des réclamations et des
raccordements, améliorer la qualité de la tension, réduire la fréquence
des incidents…
Ces sociétés de distribution, capables financièrement ? L’atteinte de ces objectifs sera évaluée d’ici trois ans, sous l’égide
du ministère de l’Energie et de la CREG. Cela même si la capacité
financière de ces sociétés à réaliser leurs engagements et programme de
développement reste incertaine, comme Chakib Khelil n’a pas manqué de le
relever. «Est-ce qu’elles auront les ressources nécessaires ?»
s’interroge-t- il. D’autant que la tarification n’a pas encore ajusté de
manière automatique, la décision relevant toutefois du gouvernement
selon le ministre de l’Energie. Et cela même si l’intervention de l’Etat
par des mécanismes appropriés n’a pas fait défaut et que les projets de
développement continuent selon le président de la CREG, Othmane Nadjib.
C. B.
le soir