VISITE DES MINISTRES DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET DE L’HABITAT À ORAN
«Après des années de retard, les travaux de la mosquée Ibn-Badis ne sont qu’à 30%»Le projet de réalisation de la
plus grande mosquée de la wilaya d’Oran, Abdelhamid-Benbadis, située au
niveau du rond-point de la cité Djamel, constitue toujours un
casse-tête pour les autorités. Selon les explications fournies aux
ministres des Affaires religieuses et de l’Habitat, venus conjointement
en visite à Oran, hier, outre l’énorme retard qu’accuse la réalisation
de ce méga-édifice, ce projet est confronté sur le plan technique à des
problèmes majeurs.
«Le taux de réalisation du projet est
actuellement de 30 %», estime le responsable du bureau d’études en
charge de la réalisation du projet en question en s’adressant à M.
Noureddine Moussa, ministre de l’Habitat, et à M. Abdellah
Ghoulamallah, ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Le
responsable explique aux deux ministres que «beaucoup de contraintes
d’ordre technique empêchent toujours la finalisation de ce méga-projet,
tel le confortement de la structure de la bâtisse, pour être en
conformité avec les nouvelles mesures intégrées dans la loi de 2003,
relative aux normes parasismiques». A ce propos, le responsable du CTC
d’Oran ajoutera : «Le retard enregistré dans la réalisation de ce
projet l’a rendu tributaire de différentes lois relatives aux normes de
sécurité des bâtisses, notamment concernant le volet parasismique. A
chaque fois que les ingénieurs adaptent la structure de la mosquée de
manière à la mettre en conformité avec la loi en vigueur, la
promulgation d’une nouvelle loi relative au même volet les contraint
une nouvelle fois à re-concevoir les plans de structures, afin de se
mettre, encore une fois, en conformité avec la réglementation
(notamment après l’amendement de la loi de construction en 1999 et en
2003).» «La défaillance du BET chargé de la décoration contribue au
retard de réalisation de la mosquée», ajoute le responsable du bureau
d’études. Tous ces facteurs empêchent la réception de la grande mosquée
d’Oran dans les délais prévus. Selon les responsables du même bureau
d’études, «l’annulation d’engagement du deuxième marché d’études du
Centre des arts islamiques, le changement des limites cadastrales de
l’assiette du projet, ainsi que les contraintes relatives aux travaux
d’étanchéité (certaines parties de la terrasse sont destinées aux
prières)» représentent les principales causes du retard qu’accuse ce
projet. En guise de solution, le ministre de l’Habitat a demandé au
maître de l’ouvrage de désigner un chef de projet pour assurer le suivi
du projet selon un planning bien tracé. Ce chef de projet doit être,
selon les consignes du ministre, assisté par un staff technique
compétent pour gérer les problèmes auxquels pourra faire face ce projet
durant les différentes phases de sa réalisation.
Ben Aziz
le soir