SUITE À LA LIQUIDATION DÉFINITIVE DE LACOM
Vers l’octroi d’une nouvelle licence de téléphonie fixeLes autorités algériennes
devraient lancer un nouvel appel d’offres pour l’octroi d’une licence
de téléphonie fixe. Une formule basée sur le principe de la gratuité de
l’autorisation d’exploitation pourrait être envisagée pour attirer les
opérateurs internationaux. Cette décision intervient après l’annulation
officielle de la licence octroyée au Consortium algérien de
télécommunication (CAT).
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Algérie
Télécom pourrait bientôt avoir un nouveau concurrent dans le secteur de
la téléphonie fixe. La question de l’attribution d’une nouvelle licence
de téléphonie fixe est sérieusement envisagée, précise une source
proche du ministère de la Poste et des Technologies de l'information et
de la communication. «Le lancement d’un appel d’offres pour l’octroi
d’une nouvelle licence de téléphonie fixe est actuellement à l’étude.
Le dossier est traité au niveau du département de tutelle et sera
transmis par la suite à l’Autorité de régulation de la poste et des
télécommunications qui devra élaborer un nouveau cahier des charges», a
indiqué notre source qui a requis l’anonymat. En fait, deux formules
sont envisagées pour l’octroi de cette nouvelle licence. La première,
classique, qui consiste à vendre l’autorisation d’exploitation d’un
réseau de téléphonie fixe, comme ce fut le cas pour le Consortium
algérien de télécommunications (CAT). L’autre formule est d’accorder
gratuitement la licence à un opérateur mais en lui imposant un cahier
des charges très sévère. Le choix d’une ou de l’autre formule d’octroi
fait actuellement débat au niveau des instances chargées de la gestion
de ce dossier. Mais il semble que c’est la seconde formule qui pourrait
être retenue pour une raison très simple : les grands opérateurs
internationaux ne sont plus intéressés par les licences de téléphonie
fixe. Pour certains spécialistes, l’Algérie avait fait une excellente
affaire en vendant la première licence à CAT, le consortium formé par
Orsacom Telecom Holding et Egypt Telecom. Les deux partenaires — qui
sont concurrents dans leur pays d’origine — avaient alors déboursé 65
millions de dollars. «Il est évident que l’offre que proposera l’Etat
algérien intéressera les grands opérateurs internationaux si le
principe de la gratuité est retenu. Les potentialités du marché de la
téléphonie fixe en Algérie sont très importantes, notamment en matière
d’Internet haut débit et de télévision via le web. L’opérateur
historique ne pourra pas faire face seul à la demande», estime notre
interlocuteur. Reste toutefois le cas de Lacom, la marque commerciale
du Consortium algérien de télécommunication. Après le retrait définitif
de la licence, prononcé officiellement par un décret exécutif daté du
24 novembre 2009, l’Autorité de régulation de la poste et des
télécommunications doit parachever le processus de liquidation de
l’entreprise. Mais le sort de la centaine d’employés de Lacom reste
toujours en suspens. Le suivi de ce dossier est également du ressort de
l’ARPT. Cette dernière devra avant toute chose procéder à la
désignation d’un nouveau liquidateur après la récente démission du
responsable chargé de gérer de la liquidation.
T. H.