Acces Call Center : Les employés dénoncent l’arnaque Licenciement
abusif, ponctions sur salaires et heures supplémentaires non rémunérées
font, entre autres, l’objet des principaux points de la correspondance
que les employés d’Acces Call Center comptent adresser à la direction
de l’Inspection du travail, au courant de la semaine. En
effet, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ce qui se trame au
sein du premier centre d’appel d’Algérie, à savoir Access Call Center,
principal sous-traitant de l’opérateur de téléphonie mobile, Djezzy.
« Après le saccage qu’ont subi les différents locaux de Djezzy ainsi
que son centre d’appel, nous avons dû travailler quotidiennement
pendant un mois et demi avec trois heures supplémentaires
quotidiennement. Ces dernières n’ont pas été rémunérées jusqu’à l’heure
actuelle. Pire encore, il se trouve qu’il y a des mois où je n’ai pas
été payé », se plaint T. H., ex-superviseur au centre d’appel, qui a
préféré rendre le tablier suite à ces tracasseries. De son côté, le
directeur général, Djamel Korchi, a une autre vision de la situation :
« Ceux qui réclament le payement des heures supplémentaires sont des
gens ingrats qui, normalement, devraient faire preuve de solidarité et
m’aider à sauver l’entreprise. »
Par ailleurs, les employés n’ont pas le luxe d’avoir leur fiche de
paie, comme l’exige la loi. « J’ai beau demander ma fiche de paie, en
vain. C’est le seul document qui prouve que j’ai travaillé dans ce
centre », dénonce S. Y., ex-téléopérateur au service client « 777 ». A
ce propos, le directeur général se justifie : « J’ai mis en place une
stratégie de travail qui me permet d’éviter de gaspiller des tonnes de
papier dans l’impression des fiches de paie », lâche-t-il. Outre les
méthodes administratives peu orthodoxes de la direction du centre, des
employés n’ayant signé aucun contrat se voient remercier du jour au
lendemain sans raison. « Le contrat d’embauche comprend une clause
stipulant que j’ai le droit de licencier n’importe qui et à tout
moment », essaie de nous expliquer Djamel Korchi. Les contrats en
question, nous ne les verrons jamais car, selon, le DG, « après les
événements du mois de novembre (match Algérie-Egypte), tout a été
détruit », s’emporte-t-il. Face à l’impunité affichée par cet
employeur, l’Inspection du travail, pourtant sollicitée à plusieurs
reprises, reste inactive devant ces agissements.
Par LamiaTagzout
el watan