NOUREDDINE ZERHOUNI À PROPOS DE L’ASSASSINAT D’ALI TOUNSI PAR LE COLONEL OULTACHE :
«C’est un problème personnel entre les deux hommes»Le ministre de l’Intérieur a
déclaré, hier, que l’assassinat du directeur général de la Sûreté
nationale par le responsable de l’unité aérienne de la police relève
d’«un problème entre les deux hommes». Nourredine Yazid Zerhouni a
annoncé le rétablissement du colonel Chouaïb Oultache.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - L’opinion publique a dû attendre cinq
jours pour obtenir une première réaction officielle au sujet de
l’assassinat du directeur général de la Sûreté nationale. Une réaction
qui émane du ministre de tutelle, Nourredine Yazid Zerhouni. Selon son
«opinion personnelle », l’assassinat commis par le colonel Chouaïb
Oultach contre la personne de Ali Tounsi est dû à un «problème
personnel». «L’assassinat a été commis sans qu’aucun témoin ne soit
présent. D’après mon opinion personnelle, c’est un problème entre les
deux hommes.», a expliqué, hier, le ministre de l’Intérieur au siège du
Sénat, en marge de la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire
de printemps. Tout en indiquant que l’affaire est actuellement entre les
mains de la Justice, Nourredine Yazid Zerhouni s’est engagé à ne rien
cacher sur les raisons de ce crime. «L’affaire est sous la
responsabilité du ministère de la Justice. La justice devra préciser si
c’est prémédité, moi je ne peux rien dire. Sachez que la communication
se fera en toute transparence, soyez rassurés», a-t-il affirmé à la
presse.
Oultache toujours vivant Le ministre de l’Intérieur a, toutefois, démenti l’information relative
au décès du colonel Chouaïb Oultache. «Fort heureusement, celui qui a
commis le meurtre est encore vivant. Aujourd’hui, il est sous la
responsabilité de la justice. Il est en train de récupérer (de ses
blessures). Laissons-le récupérer et la justice fera son travail.».
Rappelons que le directeur général de la Sûreté nationale a été tué
jeudi dernier dans son bureau par le commissaire divisionnaire chargé de
l’unité aérienne de la police. Le jour-même, le ministère de l’Intérieur
avait rendu public un communiqué dans lequel il évoquait un acte de
«démence». «Le décès d’Ali Tounsi, directeur général de la Sûreté
nationale, est survenu lors d'une séance de travail, au cours de
laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence,
a utilisé son arme et a blessé mortellement le colonel Ali Tounsi, après
quoi il a retourné l'arme contre lui se blessant gravement et a été
transféré à l'hôpital». Il est utile de relever qu’hier, le ministre de
l’Intérieur n’a à aucun moment évoqué l’état psychologique du colonel
Chouaïb Oultache.
T. H.