La commission mise en place par l'ONU pour enquêter sur les crimes imputés à l'armée israélienne et au Hamas durant le conflit à Gaza se rendra début juin dans le territoire palestinien. Elle n'est pas sûre de pouvoir entrer en Israël.


La commission d'enquête est dirigée par le Sud-Africain Richard Goldstone, ancien procureur en chef du Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie. Elle comprend l'avocat défenseur des droits de l'homme pakistanais Hina Jilali, la professeur de droit international britannique Christine Chinkin et le colonel en retraite irlandais Desmond Travers.
Richard Goldstone a précisé qu'Israël n'avait pas répondu officiellement à sa requête de se rendre dans le pays pour mener ses investigations. Il a reconnu avoir appris par les médias qu'Israël n'avait pas l'intention de coopérer.
La commission organisera sur place, ou à Genève si ce n'est pas possible, des auditions publiques, avant de rendre le 4 août son rapport au Conseil des droit de l'homme.
La haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay et le rapporteur indépendant de l'ONU pour les droits de l'homme Richard Falk ont estimé que Tsahal était susceptible d'avoir commis des crimes de guerre contre des civils lors de son intervention à Gaza.
Richard Falk, professeur de droit américain, a même adressé au Conseil de sécurité de l'ONU un rapport recommandant la mise sur pied d'un tribunal pénal international ad hoc pour examiner "ce qui semble être un crime de grande ampleur au regard du droit international".
Israël affirme qu'une enquête interne de Tsahal a établi que ses militaires n'avait commis aucun écart grave à Gaza. (ats)