Les suicides et autres crimes ont pris ces derniers temps des proportions alarmantes à Béjaïa. Une particulière accélération des événements macabres a été enregistrée ces dernières quarante-huit heures.
Une vieille femme de 78 ans a été tuée à coups de hache par sa belle-fille avant-hier vers 18 h au quartier populeux d’Iheddaden Ouedda.
Il pourrait s’agir, pense-t-on, d’une querelle entre les deux femmes qui a vite viré au drame. Le corps de la victime a été transporté par les éléments de la Protection civile à la morgue de l’hôpital de Béjaïa, alors que l’auteur de cet ignoble assassinat a été aussitôt mis aux arrêts par les forces de sécurité. Une enquête a été, par ailleurs, ouverte pour tirer au clair l’affaire.
Tôt dans la matinée d’hier, vers 5h 40, une femme d’une trentaine d’années a mis fin à ses jours en se jetant de la place Gueydon. Gisant dans une mare de sang sur le boulevard Youssef-Bouchebah au centre-ville de Béjaïa, le corps inerte de la suicidée a été transporté à l’hôpital de Béjaïa. Son identification est en cours.
Il est à signaler qu’à l’heure où nous nous mettons sous presse, rien ne prouve qu’il s’agit d’un suicide. En attendant les conclusions de l’enquête diligentée par les services de sécurité, l’hypothèse d’un assassinat n’est pas à écarter. Dans la commune de Tazmalt, un corps flottant sur les eaux noirâtres d’un puits a été découvert avant-hier. Il s’agit du cadavre d’une jeune fille âgée, précise-t-on, de quinze ans. Là aussi la thèse d’un crime n’est pas écartée complètement. A vrai dire, toutes les pistes seront explorées par les enquêteurs pour déterminer les causes exactes de la mort de cette jeune fille. Il pourrait bien s’agir d’un suicide comme d’un accident ou d’un meurtre.
A Béjaïa-ville, un corps sans vie, dans un état de décomposition avancée a été découvert avant-hier matin par les riverains du boulevard Amirouche. Alertés par les citoyens, les services de sécurité et les éléments de la Protection civile se sont déplacés sur les lieux pour procéder aux constatations d’usage et transférer le corps vers l’hôpital Khelil-Amrane de Béjaïa.
S’agit-il d’une mort naturelle ? Les premiers éléments en possession des services de sécurité laissent supposer qu’il s’agit du corps d’un sans-abri dont la mort remonterait à plus d’une semaine. Il reste cependant qu’aucune thèse n’a été jusque-là accréditée par les enquêteurs. Mort naturelle ? Suicide ? Crime ? Dans l’attente des conclusions de l’enquête, telle ou telle thèse n’est pas à écarter. Outre la vieille dame de 78 ans qui a été tuée à coups de hache par sa belle-fille, les autres cas n’ont pas encore été clarifiés.
Les enquêteurs auront fort à faire pour accréditer telle ou telle thèse. Suicide ? Crime ?
Selon une source sécuritaire, beaucoup de crimes sont maquillés en suicide, d’où la nécessité d’explorer toutes les pistes avant d’accréditer une quelconque thèse.