Robert Louis-Dreyfus, actionnaire principal de l'OM, meurt à 63 ans d'une leucémieL'actionnaire
principal de l'Olympique de Marseille (L1), l'homme d'affaires suisse
Robert Louis-Dreyfus, est décédé samedi des suites d'une leucémie à
l'âge de 63 ans."RLD", comme il était surnommé, était atteint
depuis plusieurs années par une leucémie. Il était ces dernières
semaines très affaibli.Après sa disparition se pose la question
de l'avenir financier de l'OM, l'homme d'affaires suisse étant
l'actionnaire principal du club.Une nouvelle période de
flottement s'annonce autour d'une équipe déjà secouée par la récente
éviction de son président Pape Diouf, une décision qui avait été prise
mi-juin par M. Louis-Dreyfus. Robert Louis-Dreyfus, héritier
d'une dynastie de courtiers en céréales et d'armateurs, était un homme
d'affaires prospère. Alors patron d'Adidas, il avait pris en mains les
destinées de l'OM en 1996, club dans lequel il a investi plus de 200
millions d'euros.Sous sa présidence, Marseille a disputé deux
finales de la Coupe de l'UEFA (1999 et 2004). M. Louis-Dreyfus avait
aussi été condamné à dix mois de prison avec sursis et à une amende de
200.000 euros dans une affaire de transferts suspects au sein du club
de 1997 à 1999. Malgré son engagement, il n'avait jamais réussi
depuis son arrivée à la tête du club à faire de l'OM un grand club
européen, malgré quelques coups d'éclat.Il était par ailleurs le
principal actionnaire et dirigeant du Groupe Louis Dreyfus et
actionnaire de nombreuses autres sociétés. RLD était aussi
administrateur et actionnaire du club belge du Standard de Liège.Il était père de trois enfants."C?est
avec beaucoup d?émotion que j?ai appris ce soir le décès de
Robert-Louis Dreyfus, Président et actionnaire majoritaire de
l?Olympique de Marseille", a indiqué le maire de Marseille Jean-Claude
Gaudin dans un communiqué."Robert-Louis Dreyfus a assuré la pérennité du club Olympien depuis 1997, avec succès. L?OM lui doit beaucoup", ajoute-t-il."Son
engagement à un poste difficile a toujours été sans faille et a permis
au club de figurer parmi les plus grands du monde", a salué le
député-maire, ajoutant que "la Ville de Marseille lui est
reconnaissante pour l?investissement et l?implication personnels, qu?il
n?a pas hésité à manifester à de nombreuses reprises, dans des moments
particulièrement sensibles".M. Gaudin "souhaite que l?Olympique de Marseille puisse trouver un successeur à la mesure de cette personnalité exemplaire"."L'OM n'a plus de patron", "l'OM a perdu son mécène": la presse du Sud-Est s'interrogeait dimanche sur l'avenir du club phocéen."Il
y a une émotion particulière à parler de lui aujourd'hui au passé. Une
page de l'histoire du club, malheureusement écrite sans lettres
majuscules, se referme avec une tristesse sincère. Un monument de
l'histoire de l'OM - et il ne peut en être autrement quand on fait
passer un club dans l'ère moderne - s'en est allé. Sans se plaindre.
Sans jamais communiquer sur sa maladie", écrit le quotidien La Provence."L'OM
est orphelin. L'OM n'a plus de patron. C'est la terrible nouvelle de ce
premier week-end de juillet", poursuit le journal, avant de se demander
"qui voudra du club ?"."A la tempête déclenchée à l'OM par le
départ de Pape Diouf, succèdera-t-il un tsunami ?", s'interroge de son
côté le quotidien La Marseillaise, anticipant "une nouvelle période de
flottement" autour de l'équipe."Après les avertissements de
l'hiver, il (Louis-Dreyfus, ndlr) a procédé à un ultime ménage, plaçant
à la tête du club un nouveau président et renforçant les pouvoirs de
ses hommes liges. Comme s'il sentait la nécessité d'agir vite. A
l'image d'un monarque préparant sa succession. L'OM a perdu hier soir
son mécène", poursuit le journal."L'OM a perdu son grand argentier", souligne dans la même veine Var-Matin.
Source:msn.fr