Si vous avez suivi l’actualité high-tech de ces derniers jours, la polémique autour de la suppression d’ouvrages par Amazon de son livre électronique, le Kindle, ne vous a certainement pas échappé (lire Polémique : des ouvrages disparaissent du Kindle d’Amazon). Cette fois, pas besoin d’être geek et/ou épris de littérature pour se rendre compte d’un détail pour le moins polémique.



Sur cette copie d’écran de la version américaine du site d’Amazon.com, on peut lire que l’auteur du Coran est… “Muhammad” (saws) et “Gabriel” (as). Et que le traducteur de cette version est un certain E.H. Palmer. Muhammad, c’est bien évidemment le Prophète de l’islam (saws) et Gabriel n’est autre que l’ange Gabriel, Jibril en arabe. Or, nous savons que le Prophète (saws) était analphabète. Il ne savait en effet ni lire ni écrire. De fait n’a-t-il pas pu écrire le Coran. Mais plus important encore, le Coran, selon l’orthodoxie musulmane, comme le rappelle Mouhammad Patel sur son site (Le Coran: Parole de Dieu incréée ?), “le Coran, en tant que révélation émanant de Dieu, est la Parole d’Allah”. Attribuer le Coran a un autre qu’Allah relève ainsi du blasphème.

Cette boulette d’Amazon doit être le fait d’un employé ou d’un stagiaire qui ne s’est pas embarrassé de précautions et qui a dû se contenter d’un article dans Wikipédia pour renseigner la fiche technique de cet ouvrage. Sur Amazon France, il en est différemment, tout au moins dans les fiches que nous avons consultées. Soit l’auteur n’a pas été renseigné :




Soit c’est le traducteur (et le préfacier) qui est cité.



Au-delà de la question religieuse, Amazon devrait former ses employés (sauf si c’est une blague de potache). Indiquer en auteur un ange, en l’occurrence l’ange Jibril, ça ne fait pas très sérieux.