Le montage de voitures en Algérie pourrait être une réalité dans quelques années grâce à des partenariats entre industriels français et algériens.
jeudi 8 octobre 2009.
La possibilité de créer à l’avenir, en Algérie, des unités de montage de voitures dans le cadre d’un partenariat entre investisseurs algériens et français a été évoquée, mardi dernier à Batna, par l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt. Le diplomate, qui ponctuait dans la région des Aurès une tournée qui l’a conduit dans plusieurs wilayas de l’est du pays, a souligné, en substance, que « cette activité pourrait venir en appoint à celles déjà en cours, liées à la commercialisation et à la formation dans le secteur automobile ». Intervenant au cours d’une séance de travail, en présence de concessionnaires locaux représentant des constructeurs automobiles français, le diplomate a affirmé que « l’effort actuellement déployé par l’Algérie en matière de développement des infrastructures de base, notamment le projet d’autoroute Est-Ouest, encouragent l’investissement dans ce domaine ». Cette déclaration de l’ambassadeur de France marque-t-elle un changement de cap, sachant pertinemment que les constructeurs automobiles français sont réticents voire frileux à venir investir en Algérie ?
L’épisode de la firme Renault qui a finalement préféré s’établir au Maroc est toujours présent dans les esprits, pour nous rappeler les atermoiements des décideurs français. Cette firme avait, un temps, opté pour le marché algérien, avant de décider unilatéralement et sans fournir la moindre justification de geler le projet en Algérie, après avoir eu toutes les garanties nécessaires. L’Algérie a tranché définitivement pour le montage de véhicules comme option stratégique, en attendant de se doter de sa propre industrie automobile. C’est le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, qui l’avait annoncé tout récemment. Il avait souligné que l’Algérie « négocie actuellement avec un groupe étranger l’installation d’une usine de construction automobile, en partenariat avec l’Algérie », sans pour autant donner plus d’explication sur le nom de ce groupe et le type de véhicules qui sera construit localement. On sait que la négociation portera notamment sur le taux de participation du partenaire algérien et le nombre d’emplois : « Ils seront connus dans les deux à trois mois à venir », avait-il ajouté.