Après la création d’une fondation à la mémoire des anciens combattants de la guerre d’Algérie
Une association française concernant les harkis, a fait part de son refus de la date officielle de l’indépendance de l’Algérie, correspondant au 03 juillet 1962, appelant à s’en tenir à la date du cessez-le-feu, le 19 mars, pour dénoncer ainsi le désintérêt témoigné par la France à leur égard.
La France avait, en effet, à peine annoncé la création d’une fondation rendant hommage aux harkis et aux pieds -noirs ayant pris part à la guerre d’Algérie, que la fédération française des anciens combattants en Algérie avait demandé à la France de lui accorder les droits que celle-ci semblait ignorer.
Les membres de la fédération avaient clos leur congrès tenu la semaine dernière, en appelant à reconsidérer l’histoire des « Marsiens » (En référence au mois de mars) et à faire du 19 mars 1962 une date importante du calendrier de l’état français, date durant laquelle le gouvernement français et le gouvernement provisoire algérien avaient décidé d’un cessez-le-feu, avant l’organisation d’un referendum, fixé au 3 juillet 1962, pour l’autodétermination.
Les participants au congrès ont, par ailleurs, demandé au gouvernement français, en plus de l’octroi aux harkis et aux pied- noirs, de droits et de privilèges, d’accorder plus de considération à cette catégorie, composée de français d’origine ou enrôlés sous le drapeau français et ayant obtenu la nationalité française pendant la guerre. Et ont assuré qu’il ne cesserait de faire pression sur le gouvernement français pour obtenir plus de privilèges, et faire du 19 mars 1962 la date officielle de la fin de la guerre en Algérie.
Rappelons que le GPRA avait choisi la date du 5 juillet parce qu’elle renvoyait à la date de l’invasion française et de la capitulation du Dey-Hussein après la bataille de Staouéli.
Les principales revendications de cette catégorie, sont la revalorisation des pensions de veuves des anciens combattants « assez pour que leur niveau atteigne celui des pauvres » déclarent-ils, expliquant que le niveau de vie de celle-ci est plus bas que celui des pauvres en France. L’autre demande formulée est la révision de l’âge permettant d’obtenir une exonération partielle d’impôts, qui est actuellement fixé à 75 ans, pour la ramener à 70ans, pour les anciens combattants en Algérie et au Maghreb.
Le ministre des anciens combattants avait récemment suggéré, à l’occasion de la journée nationale du harki, une fondation qui aurait pour vocation à la mémoire de la guerre d’Algérie, et a laquelle il avait alloué un budget de 7 millions d’euros.
El Khabar