Haïti : entre 40.000 et 50.000 morts selon la Croix-Rouge
M.B. (Lefigaro.fr) avec AFP
Plus d'une trentaine de pays participent aux efforts en Haïti.
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L'organisation
estime également que trois millions de personnes, soit un tiers de la
population, ont été touchées par le terrible séisme qui a frappé le
pays mardi. L'aide internationale peine encore à s'organiser. Trois jours après le
séisme meurtrierqui a frappé mardi Haïti, il est toujours difficile d'établir un bilan
de la catastrophe. Après les premiers chiffres donnés par le chef du
gouvernement haïtien - «bien au-dessus de 100.000 morts» - c'est au
tour de la Croix Rouge de fournir une estimation. Entre 40.000 et
50.000 personnes auraient péri dans la
catastrophe, a déclaré jeudi Xavier Castellanos, directeur pour les Amériques de la Fédération internationale de la Croix-Rouge.
«Les chiffres les plus importants sont ceux mentionnés par le
gouvernement (de Haïti, NDLR) qui parle de 40.000 à 50.000 morts», a
déclaré Xavier Castellanos, dont l'organisation tient actuellement ses
assises pour les Amériques au Panama. Au total, pas moins de trois
millions de personnes auraient été touchées directement par le
tremblement de terre, selon le responsable. Soit un tiers de la
population du pays.
«Il y a une quantité énorme de blessés graves qui se trouvent dans
des hôpitaux, mais aussi beaucoup qui n'ont pas réussi à se rendre dans
des cliniques ou des centres de soins», a-t-il poursuivi. Et d'ajouter
: «On peut estimer à 200.000 le nombre de familles ayant perdu leur
maison dans la zone de Puerto Principe, la plus touchée de la capitale
haïtienne, et beaucoup d'entre elles ont fui en République
dominicaine.»
L'espoir de retrouver des survivants s'amenuiseLes Haïtiens ont entamé jeudi soir leur troisième nuit au milieu des
ruines, de la puanteur des cadavres et de la violence des rues.
L'espoir de trouver des survivants s'amenuise d'heure en heure. Les
habitants déblayent eux-mêmes à mains nues tout ce qu'ils peuvent, dans
une ambiance de plus en plus tendue, sur fond de coups de feu épars et
de pillages.
L'afflux d'aide internationale se heurte de son côté toujours à un
casse-tête logistique. Le port notamment est détruit et la seule piste
de l'aéroport de Port-au-Prince est terriblement encombrée. Certes,
plus d'
une trentaine de pays participent aux efforts sur place et huit équipes de
recherches des victimesétaient jeudi à Port-au-Prince, soit quelque 260 personnes. Des
sauveteurs islandais, américains, espagnols, chiliens, français,
canadiens, vénézuéliens et chiliens, étaient ainsi à pied d'oeuvre avec
des chiens et des tonnes de matériel. Mais ces derniers se plaignent de
devoir travailler dans l'insécurité la plus totale, sans que les
autorités locales ne soient capables de coordonner leurs efforts.
Le président français, Nicolas Sarkozy, et son homologue américain,
Barack Obama, se sont engagés jeudi soir à préparer une conférence
internationale pour la reconstruction d'Haïti.