Evincé de l'Institut océanographique, Jean-Louis Etienne défend sa gestion

MONACO (AFP) - Le médecin-explorateur Jean-Louis Etienne, évincé de la direction de l'Institut océanographique-Fondation Albert Ier de Monaco après un an d'exercice, a défendu vendredi ses qualités de gestionnaire, mises en cause par le conseil d'administration de la structure.

"Cela fait trente ans que j'organise des expéditions, j'ai eu une entreprise d'une vingtaine de salariés, ça fait longtemps que je gère des gros budgets et que j'ai l'habitude de mener des équipes et du management financier", a assuré Jean-Louis Etienne dans un entretien téléphonique à l'AFP.
"Si je n'avais pas été rigoureux dans cette gestion-là, mes expéditions se seraient arrêtées il y a très longtemps", a-t-il souligné, choqué par les critiques portées à son encontre.
Nommé il y a an directeur de l'Institut océanographique-Fondation Albert Ier de Monaco, Jean-Louis Etienne, 61 ans, n'a pas vu sa période d'essai validée par le conseil d'admnistration de la structure.
"Il n'a pas d'expérience de la gestion (...) , il n'est pas fait pour ce genre de mission mais on ne peut pas lui en vouloir", avait notamment déclaré à l'AFP Michel Petit, président du CA.
Jean-Louis Etienne observe qu'il n'était à temps plein à ce poste que depuis le mois d'avril et qu'il avait déjà commencé à mettre en place "une gestion humaine et économique visant à réduire considérablement le déficit de cette institution qui vit de ses acquis, dans un contexte de ronronnement très ancien".
Il assure que de nombreux contacts avaient été pris avec d'autres institutions dans le but d'établir des partenariats.
L'explorateur met son éviction sur le compte d'un "choc des cultures" entre son parcours de "personnalité indépendante" et des administrateurs issus du sérail universitaire ou de cabinets ministériels.
Fondé en 1906 par le Prince Albert Ier de Monaco, l'Institut océanographique dispose de deux établissements. Le premier, à Paris, est dédié à l'enseignement scientifique. Le second, à Monaco, est le musée océanographique.
Dans un communiqué, les autorités monégasques ont appelé à "mettre fin au plus vite à cette polémique", estimant que "le prestige et l'honorabilité de ces établissements ainsi que la qualité de leurs équipes ne peuvent nullement être entachés par des divergences rendues publiques".

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