Le ministère des Finances a indiqué que la Banque d’Algérie s’est saisie de l’affaire des faux billets de 1000 DA saisis en France.
jeudi 29 octobre 2009.
L’attaché de presse au ministère des Finances, nous a conseillé de prendre contact avec les services de la Banque d’Algérie, « concernée » par cette question. Une source de la plus haute autorité monétaire du pays a laissé entendre que le gouverneur de la Banque d’Algérie s’est saisi de l’affaire, et des scénarios de parade sont actuellement en discussion. Entre autres moyens de défense suggérés, la Banque d’Algérie entend renforcer le contrôle des flux de capitaux à destination de l’Algérie afin de détecter la fausse monnaie en circulation. La Banque d’Algérie pourrait se constituer aussi partie civile et introduire une plainte contre X afin d’enclencher des procédures judiciaires pour remonter la filière du trafic.
Il s’agit aussi d’aller au-delà des faits et vérifier si les faux-monnayeurs ont d’autres intentions que celle liées au gain. C’est dire que l’acte ne relève aucunement d’un simple fait divers, mais porte les caractéristiques d’un véritable crime économique. Quoi qu’il en soit, la même source confirme que l’affaire est sérieusement prise en charge au niveau de la Banque d’Algérie. Par ailleurs, un banquier a affirmé, sous couvert de l’anonymat, que « les banques sont dotées de compteuses intelligentes qui peuvent détecter la fausse monnaie ». Le marché informel demeure le réceptacle idéal pour l’écoulement de toutes sortes de faux billets. « Au niveau de l’économie informelle, c’est une autre histoire. Il faudrait encore plus de vigilance », soutient-il.
Rappellons que le réseau démantelé par la police française à Lyon, a déjà écoulé en Algérie au moins 200 000 billets de 1000 dinars presque « parfaits », soit 2 millions d’euros. Comment ? Aucune réponse n’est fournie par la police judiciaire. Par ailleurs, un autre réseau de faussaires de billets algériens composé de 15 personnes a été démantelé lundi à Marseille. Similaire à celui de Lyon, ce réseau fabriquait de faux billets, en usant du même papier fiduciaire volé en 2006, destiné à la Banque centrale d’Algérie. Le papier fiduciaire volé comportait les trois signes de sécurité, à savoir banque holographique, filigrane et fil nécessaires à la fabrication des dinars algériens.