Juppé critique à nouveau le débat sur l'identité nationale Alain Juppé, avec Nicolas Sarkozy et Michel Rocard, le 8 décembre dernier.
L'ancien premier ministre a une nouvelle fois expliqué qu'il ne voyait pas l'utilité du débat. Pour lui, «tout ce qui peut dresser les communautés les unes contre les autres est détestable». Alain Juppé ne change pas d'avis. Interrogé dans le Parisien, l'ancien
premier ministre de Jacques Chirac a répété ses critiques contre le
débat sur l'identité nationale. «La question 'qu'est-ce
qu'être français?' ne se pose pas vraiment. Nous connaissons la
réponse», martèle le maire de Bordeaux, qui avait déjà fait valoir ce
point de vue sur son blog. Pour lui, la devise de la République :
«liberté, égalité, fraternité» «reste d'une actualité totale».
«Ajoutons-y la laïcité et on a l'identité française», poursuit-il. Pour
lui, «on élude la vraie question qui est de savoir si la France reste
fidèle à sa tradition d'accueil ou pas». Et Juppé de poser ce qui selon
lui fait débat : «Aujourd'hui, quelle est la capacité d'accueil de la
société française vis-à-vis de ceux qui la rejoignent, en particulier
des musulmans ? C'est la vraie question». Pour autant, le
maire de Bordeaux insiste sur le fait que «tout ce qui peut dresser les
communautés les unes contre les autres, et en particulier les musulmans
contre les autres, est détestable». Une critique à peine voilée des
dérapages en série d'une partie de l'UMP suite au débat sur l'identité
nationale. Par ailleurs, Alain Juppé dit se sentir choqué par
le renvoi à Kaboul, mercredi, de neuf Afghans en situation irrégulière.
«Dans la situation de l'Afghanistan, la tradition d'asile de la France
souffre de ce genre d'opération».
Le Figaro