Le nouveau chef de la Minurso dans les camps de réfugiés sahraouis « Les deux parties prêtes à reprendre les négociations »
« Je
suis confiant qu’il y a une bonne volonté chez les responsables
sahraouis et marocains de reprendre les négociations en vue de résoudre
le conflit du Sahara occidental. » Tindouf.
De notre envoyé spécial C’est ce qu’a affirmé le nouveau représentant spécial du secrétaire
général de l’ONU pour le Sahara occidental, l’Egyptien Hany Abdel-Aziz.
En visite depuis dimanche dernier dans les camps des réfugiés sahraouis
de Tindouf, le nouveau chef de la Mission onusienne chargé du Sahara
occidental (Minurso) précise que « les deux parties sont prêtes à
reprendre le dialogue ».
Cette volonté m’a été confirmée par les deux protagonistes »,
lance-t-il deux heures seulement avant le discours prononcé par le roi
marocain, Mohamed VI. Un discours dans lequel il réaffirme son
attachement à « la reprise du dialogue pour résoudre ce conflit dans le
cadre du plan marocain de l’autonomie du Sahara occidental ». Un
préalable qui a toujours constitué un véritable écueil pour la
poursuite du processus des négociations entamées en 2007.
Ainsi, la position marocaine n’a pas changé d’un iota. Mais, Hany
Abdel-Aziz, qui était en visite de deux jours à Rabat (vendredi et
samedi derniers), déclare avoir senti le contraire. « J’ai été pendant
deux jours à Rabat et à Laâyoune. Je n’ai pas senti une intransigeance
chez les responsables marocains. J’ai parlé avec des gens qui écoutent
et qui ont exprimé un avis. Bien sûr, leur avis n’est pas le même que
celui des Sahraouis. Car s’il y avait une convergence des points de
vue, le conflit serait réglé il y a bien longtemps », lance-t-il.
Affirmant que son mandat ne lui permet pas de s’exprimer sur des
affaires politiques, Hany Abdel-Aziz précise que sa visite dans la
région intervient dans le but de connaître les responsables des deux
parties et leurs positions. « J’ai intégré la MINURSO depuis moins d’un
mois. Je suis venu en visite de courtoisie dans le but de connaître les
personnes avec qui je dois collaborer durant mon mandat. Je suis ici
pour écouter tout le monde et prendre leur avis sur la question sans
donner un avis personnel. Je vous mentirai, si je vous dis que j’ai un
avis, d’autant plus que ma mission n’a pas un caractère politique »,
souligne-t-il.
Le responsable onusien se montre toutefois optimiste. Selon lui, il
y a une possibilité de parvenir à un règlement politique de ce conflit.
« Les possibilités d’un règlement politique du conflit existent. La
conjugaison des efforts du secrétaire général de l’ONU, de son envoyé
personnel, Christopher Ross et des pays concernés pourrait mener vers
une solution », dit-il. L’orateur estime qu’il faut faire confiance à
Christopher Ross et lui laisser le temps nécessaire pour tenter de
trouver une solution à ce problème. Arrivé avant-hier à Tindouf, Hany
Abdel-Aziz devra se rendre dans plusieurs camps de réfugiés sahraouis,
avant d’effectuer une visite à Alger et achever sa tournée dans la
région à Nouakchott (Mauritanie). « Après je rentre à New York pour
remettre un rapport au secrétaire général de l’ONU », conclut-il.
Par Madjid MakedhiEl Watan