-- Les dirigeants français ont adressé lundi leurs félicitations à Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi, deux chercheurs français qui ont été couronnés du prix Nobel de médecine 2008 pour la découverte du virus du sida.
Le président français Nicolas Sarkozy a exprimé ses "plus vives félicitations" aux deux chercheurs, qui ont partagé le prix Nobel de médecine avec l'Allemand Harald zur Hausen pour leurs travaux ayant abouti respectivement à la découverte du virus du sida et de virus provoquant le cancer de l'utérus, selon un communiqué publié par l'Elysée.
Le chef de l'Etat a également salué l'Institut Pasteur et l'Institut national de la santé et de la recherche médicale ( Inserm), où travaillent les deux chercheurs.
"C'est le premier prix Nobel de médecine attribué à une équipe française depuis celui décerné au professeur Jean Dausset en 1980", a souligné le président Sarkozy dans le communiqué.
"Ce prix Nobel honore l'ensemble de la médecine et de la recherche biomédicale françaises et européennes. Il est un encouragement à poursuivre les réformes favorisant l'excellence et l'innovation dans le domaine de la recherche", a ajouté M. Sarkozy.
Le Premier ministre François Fillon a pour sa part rappelé que le sida est un fléau pour l'humanité et souligné l'importance des travaux des lauréats depuis la découverte et la caractérisation du virus il y a 25 ans.
"Après le Prix Nobel de Physique attribué en 2007 à Albert Fert, cette distinction honore une nouvelle fois la recherche française, tout particulièrement les équipes de l'Institut Pasteur, qui fête cette année ses 120 ans, et auquel il a attribué le label +grande cause nationale 2008+", a indiqué le chef du gouvernement français.
Albet Fert avait reçu le prix Nobel de physique 2007 avec l'Allemand Peter Grünberg pour leur découverte de la magnétorésistance géante.
Pour Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ce prix Nobel "récompense deux chercheurs français d'exception mondialement reconnus, et qui ont permis des avancées considérables dans la lutte contre le sida, une maladie encore inconnue il y a une vingtaine d'années. Il témoigne aussi de l'engagement sans relâche de ces deux pionniers, depuis 1983 au sein de l'Institut Pasteur, pour identifier la présence d'un rétrovirus chez les patients atteints d'une immunodéficience dont on ignorait l'origine", a fait remarquer la ministre dans un communiqué.