minouche kerro
Nombre de messages : 3213 Age : 36 Localisation : alger Emploi/loisirs/études : préparation d'une licence en interprétariat Humeur/caractèr : fausse-calme Réputation : 7 Points : 29638 Date d'inscription : 15/12/2008
| Sujet: pousse avec eux Mer 3 Fév - 2:37 | |
| Plaidoyer pour faire du carton rouge un patrimoine national ! | | Par Hakim Laâlam
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… Ould Abbès !
Non ! S’il vous plaît, je vous en supplie, ne les rangez pas encore, et ne les jetez surtout pas. Gardez vos cartons rouges. Ils peuvent encore servir. Ils doivent encore servir. D’accord, Koffi Codjia a eu sa dose. Mais les autres ? N’est-il pas temps de les brandir vos millions de cartons rouges à la face des autres, hein ? Ne méritent-ils pas que nous leur mettions tous nos cartons rouges en face de leurs tronches à eux qui ont vendu le match ? Dès la première minute ? En 1962 ? Certains diront avant même cette date et le coup d’envoi de la partie, déjà dans les vestiaires de l’indépendance. Au lieu de brûler des pneus, de cramer des voitures, de couper des routes nationales ou de se bastonner avec les flics, sortez vos cartons rouges en processions pacifiques. Juste vos cartons rouges à la main. Comme d’autres, comme ces veuves argentines qui brandissaient un mouchoir blanc et se voilaient la tête dans un foulard de la même couleur pour dire non à la dictature mangeuse d’enfants et de maris. Allez ! Chiche ! Plus de casse. Juste des millions de cartons rouges au moindre conflit social, à la moindre grève, au moindre signe de hogra. Ce carton rouge peut vite devenir un symbole fort. D’abord ici. Il voudra dire à chaque fois, de manière répétitive et militante : «Cassez-vous ! Quittez ce terrain où vous avez si mal joué un demi-siècle durant, où vous avez tenté d’arranger les matchs, où vous avez truandé, où vous avez traficoté. Fuera ! Barra !» Et puis ailleurs, car ailleurs est très vite près de nous grâce à Internet et aux moyens de communication modernes, ce carton rouge deviendra vite le stigmate d’un régime en phase d’expulsion. Barra ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. H. L.
le soir d'algérie
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